dimanche 22 septembre 2013

Infos santé-Cigarette électronique


Cigarette électronique

La cigarette électronique ou e-cig ne laisse pas indifférent. Et, très doucement mais sûrement, il commence à y avoir un discours dominant dont il ne faut pas trop s’écarter. Un exemple récent le prouve.

Depuis le 6 septembre dernier, la nouvelle a diffusé partout : la e-cig c’est aussi bien que les patches et autres substituts nicotiniques pour arrêter de fumer. Si l’on en croit même ‘Le Monde.fr’ c’est même mieux.
Tout cela est parti d’une étude publiée dans The Lancet et réalisée à Auckland, en Nouvelle-Zélande.
Le titre, traduit, de l’étude est : ‘Cigarettes électroniques pour cesser de fumer : un essai contrôlé randomisé’.
En clair, et pour ceux qui ne pratiquent pas le jargon des essais cliniques, cela signifie que les volontaires ont été divisés en plusieurs groupes, chacun recevant un ‘traitement’ différent, ici plutôt une méthode de sevrage, de façon à comparer les groupes. Entre eux.
Un petit regard sur les chiffres d’abord. Le nombre de personnes incluses dans l’étude a été de 657.

La répartition s’est ainsi faite :
289 ont utilisé la e-cig avec nicotine
295 ont utilisé des patches à la nicotine
73 une e-cig placebo, ne délivrant pas de nicotine.
A six mois, et à l’aide d’un système de mesure pour s’assurer de la réalité de l’abstinence, le nombre de fumeurs ayant abandonné était de 7,3 % pour les utilisateurs d’e-cig avec nicotine et de 5,8 % pour les utilisateurs de patches, le groupe placebo comportant 4,1 % d’abstinents.

Statistiquement, les chercheurs n’ont constaté aucune différence entre le groupe utilisant la e-cig avec nicotine et les utilisateurs de patches.
Ces résultats sont en phase avec une petite étude menée sur un faible nombre de sujets en Italie pendant 24 mois et qui montraient que 5 des 40 sujets du groupe avaient cessé de fumer avec la e-cig.
Donc e-cig et patches même combat, avec un peu moins d’effets secondaires pour la e-cig avec nicotine. Que pour les patches.
Deux remarques à ce stade : jusqu’à lors, personne ne considérait les patches comme une très bonne méthode pour cesser de fumer même si ces dispositifs aident certains à réduire leur consommation, voire parfois à écraser définitivement leur mégot.
Brutalement, voici donc ces patches considérés par certains comme une très bonne arme puisque la e-cig fait aussi bien, voire, après une lecture erronée de l’étude, mieux que ces substituts.
L’autre remarque concerne la durée de l’étude : six mois c’est mieux que trois mais en termes d’addiction, c’est à un an qu’on aime juger les choses.
Je rappelle pour mémoire que la varenicline (Champix) donnait des taux d’abstinence de 44 % à trois mois et de 16 à 20 % à un an.

Je ne suis pas fumeur, je n’ai jamais fumé, aucun de mes proches n’est buraliste et je suis persuadé que la e-cig est cent fois moins toxique que la cigarette. Elle n’a, en particulier, aucun effet néfaste sur la microcirculation des artères coronaires comme l’a démontré une étude présentée récemment au congrès de la European Society of Cardiology, à Amsterdam.
Mais je suis étonné de cette volonté soudaine de la parer de toutes les vertus, un phénomène un peu proche de celui du baclofene pour le sevrage alcoolique.
La e-cig est, à n’en pas douter, un excellent moyen de réduire la consommation de cigarettes mais certainement pas, du moins avec le recul actuel, un moyen de sevrage efficace, du moins pour un grand nombre de fumeurs.

Les tenants de cette e-cig ont un peu tendance à se débarrasser de la prudence et de la rigueur louables qu’ils manifestent face à d’autres études scientifiques.
Or, les vendeurs de ces dispositifs n’attendent que cela et exploitent à leur manière les commentaires élogieux des études en laissant entendre que c’est sinon l’arme absolue du moins le produit qui vous fera oublier l’herbe à Nicot.
Pourquoi ne pas raison garder ? Il faut poursuivre les évaluations, mesurer le taux d’abandon du tabac, les variations de consommation, la durée de l’effet e-cig.
Tout cela en refusant d’en faire un médicament et en ne cédant pas à des vieilles lunes hygiénistes.

Ainsi, en interdire l’usage aux plus jeunes n’est pas forcément une bonne mesure. Aux Etats-Unis, le CDC, le centre de contrôle des maladies d’Atlanta vient de publier une statistique montrant qu’entre 2011 et 2012 le nombre d’utilisateurs d’e-cig chez les lycéens est passé de 4,7 à 10 %.
Voilà donc quelques lignes politiquement incorrectes, certes, mais qu’il me semble nécessaire de coucher sur l’écran afin qu’on ne se trompe pas de combat et qu’on prenne la e-cig pour ce qu’elle est, c’est-à-dire, en l’état actuel des connaissances, un moyen pour environ un quart des fumeurs de réduire leur consommation de tabac.

Référence des études

Christopher Bullen et al.
Electronic cigarettes for smoking cessation: a randomised controlled trial
www.thelancet.com Published online September 8, 2013 http://dx.doi.org/10.1016/S0140-6736 (13)61842-5

Peter Hajek
Electronic cigarettes for smoking cessation

Riccardo Polosa et al.
Effectiveness and tolerability of electronic cigarette in real-life: a 24-monthprospective observational study
Intern Emerg Med DOI 10.1007/s11739-013-0977-z

K Farsalinos et al.
Immediate effects of electronic cigarette use on coronary circulation and blood carboxyhemoglobin levels: comparison with cigarette smoking
Abstract 102 http://bit.ly/15RY8j3

E-cigarette use more than doubles among U.S. middle and high school students from 2011-2012



Source docteurjd.com (blog santé de jd flaysakier)

1 commentaire:

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