jeudi 31 janvier 2013

Billets-La banque Monte dei Paschi


La banque Monte dei Paschi


Le Palazzo Salimbeni (XIVe s.), siège de la banque Monte dei Paschi, à Sienne (Italie)

Grandeur et décadence de la plus vieille banque du monde.
Fondée en 1472, la banque Monte dei Paschi a contribué à hisser Sienne en tête du classement des villes pour sa qualité de la vie et sa bonne gouvernance. Mais le scandale politico-économique qui a éclaté autour de “MPS” pourrait marquer la fin d’un système et même, d’une époque.

“Sienne est rouge, mais de honte” : devant un café, un fin connaisseur des affaires siennoises commente les pertes abyssales de la banque Monte dei Paschi. Il faut dire que depuis presque sept cent ans, les Siennois ont devant les yeux la meilleure représentation qui soit des états d’âmes de leur ville : les Effets du bon et du mauvais gouvernement, la série de fresques d’Ambrogio Lorenzetti [qui ornent le Palazzo pubblico – la mairie], montrent la ville en ruines et les campagnes à l’abandon si elles sont laissées aux mains d'un “mauvais gouvernement”.
Roberto Barzanti, figure très respectée de la gauche locale, maire de feu le Parti communiste (PCI) à l’époque où le Monte dei Paschi fêtait le 500ème anniversaire de sa fondation, attribue les maux d’aujourd’hui à l’“esprit superstitieux des Siennois”, responsable du mariage indissoluble entre la banque et la vie politique locale.
“La transformation, en 1995, de la vieille institution de droit public en une société par actions a été vécue plus douloureusement ici qu’ailleurs”, raconte cet ancien parlementaire européen. “Les Siennois ont eu beaucoup de mal à admettre la séparation entre les activités philanthropiques du "Monte" et celles de la banque proprement dite, qui aurait dû se concrétiser par la création d’une part, d’une fondation, et de l’autre, d’une banque cotée en bourse. Aussi, quand le pas a finalement été franchi, les choses ont certes changé, mais tout a été fait pour que rien ne change vraiment”.

  • Vache à lait
De là est né cet “enchevêtrement harmonieux”, ces liens indissociables qu’entretenaient la vieille Démocratie chrétienne et le vieux Parti communiste, l’Église et la franc-maçonnerie, les syndicalistes et les banquiers. Les nominations à la banque se décidaient dans les réunions des partis, dans les conseils municipaux, à la banque — ces 25 dernières années, tous les maires de Sienne ont commencé leur carrière au Monte dei Paschi, à l’exception du dernier, Franco Ceccuzzi, resté en poste à peine plus d’un an avant d'être emporté à son tour par la crise du “Monte”. Le “Père Monte”, comme on l’appelle ici ou, “la vache à lait” selon les mauvaises langues, en ce sens que chacun, lors de son passage par la banque, ne se privait pas de la traire.
Il faut dire que du lait, il y en avait en abondance, et pour tous : de 1995 à 2010, la Fondation a inondé “le territoire” à elle seule avec près de 2 milliards d’euros. Des routes, des restaurations du patrimoine, des installations sportives, des associations et leurs bénévoles. Tout cela, selon une répartition immuable, de sorte que personne, quelque soit sa couleur politique, n’a eu vraiment à se plaindre.

  • Système en miettes
Il y a un an, le jeu a pris fin quand la Fondation a découvert qu’elle était au bord du gouffre. À partir de là, tout s’est précipité. Le Parti démocrate [héritier du PCI] local s’est désagrégé lors du vote de confiance : une faction a refusé de voter la confiance à l’ancien maire Franco Ceccuzzi, lors de la présentation du budget, en contestant la répartition des subventions accordées par la Fondation.
Alors que le petit monde politique local se déchire avec les débris du “système Sienne” aujourd’hui en miettes, la société civile s’interroge sur son avenir. L’austérité imposée par les comptes dans le rouge a conduit ces derniers jours à des coupes drastiques dans les financements et les patronages. Les premiers à en faire les frais sont le club de foot, Siena Calcio, dont les subventions sont brutalement passées, selon des indiscrétions, de quatre à deux millions d’euros, et l’équipe de basket, Mens Sana, la grande passion des Siennois, qui aurait vu son enveloppe réduite de 12 à 4 millions d’euros.
Mais ce n’est pas tout. Les subventions du célèbre palio ont elles aussi diminué de 250 000 euros, soit 15 000 de moins pour chaque contrada [quartier] concurrente. Cela paraît peu, mais c’est un signal fort.
“Paradoxalement, la fin de l’ère des largesses pourrait avoir au moins un aspect positif. Chacun va devoir comprendre qu’une époque est terminée, pour toujours”, écrit sur son blog l’”Hérétique de Sienne”, un commentateur précieux et très écouté de la vie siennoise.


 Source Courrier international

Recettes Tartes-Tarte à l’orange


Tarte à l’orange

Préparation : 30 mn
Cuisson: 25 mn
Pour 6 personnes
350 g de pâte brisée
6 oranges
150 g de sucre
25 g de beurre
1 œuf
1. Préchauffez le four à 200 °C (th. 6-7).
2. Étalez la pâte dans un moule d’environ 25 cm de diamètre. Piquez le fond à la fourchette.
3. Râpez le zeste d’une orange et pressez-la.
4. Mélangez à la fourchette l’œuf, 125 g de sucre, le zeste et le jus d’orange.
5. Pelez à vif les 5 autres oranges, puis coupez-les en rondelles très fines.
6. Versez le mélange sur le fond de tarte et disposez les rondelles d’orange dessus, en les faisant se chevaucher joliment.
7. Faites fondre le beurre, versez-le sur la tarte et saupoudrez du sucre restant.
8. Mettez au four 25 minutes environ.
9. Laissez tiédir avant de démouler, et servez froid.
Conseil :
Vous pouvez parsemer cette tarte de graines de sésame.


mercredi 30 janvier 2013

Billets-Entretien avec Manoel de Oliveira

Entretien avec Manoel de Oliveira


Manoel de Oliveira, un cinéma marqué par le doute
Hospitalisé en début d'année, le réalisateur portugais, 104 ans, prépare un nouveau film. Accordant rarement des interviews, il parle ici de la vie, du cinéma et de la foi.

  • Vos projets inaboutis sont aussi nombreux que ceux portés à l'écran.
Manoel de Oliveira - C'est exact. Mais ma filmographie a l'Histoire pour fil rouge. Aniki-Bobó [son premier long-métrage en 1942 sur le quotidien d'enfants des quartiers populaires de Porto] représente en partie mon enfance et les films qui ont suivi ont acquis un caractère toujours plus historique. Mes films évoquaient la plupart du temps des événements historiques. Puis je me suis intéressé à l'histoire du cinéma. Aujourd'hui, on considère le cinéma comme un mouvement. Mais le mouvement n'existe pas. Ce qui existe, ce sont les choses qui évoluent dans l'espace. Et cela représente du temps. Quand les frères Lumière ont réalisé à trois reprises un film sur la sortie d'usine des ouvriers, ils ont voulu imprimer du mouvement à des personnages.

  • Vous avez eu l'idée audacieuse de filmer l'histoire du Portugal à travers ses défaites dans Non, ou la vaine gloire de commander (1990). Pourquoi un tel choix ?
Manoel de Oliveira - Camões fait dire au vieux du Restelo [personnage des Lusíadas – épopée nationale écrite au XVIe siècle – qui symbolise les sceptiques quant au succès des conquistadors portugais] la chose suivante : "Prenez garde aux victoires, car elles peuvent produire des défaites." Et c'est ce qu'il s'est produit. Tout ce que nous faisons laisse présager une défaite. Un philosophe a affirmé que l'Histoire était finie, car, désormais, on écrit des romans. Et dans un film historique, personne ne raconte fidèlement les événements.  
  • L'Histoire est-elle, d'une certaine façon, une fiction ? 
Manoel de Oliveira - C'est une fiction. Plus nous en sommes conscients et moins nous avons l'illusion de réaliser véritablement un film historique. [Changeant de sujet ou peut-être pas – note de l'intervieweur] Dans Guerre et Paix, un noble est blessé et sait qu'il va mourir, il se demande ce qu'est la mort. Il regarde autour de lui et voit une porte. Il dit alors : "Ah, c'est une porte !" C'est une porte qui a une sortie mais dont on ne connaît pas l'entrée.

  • Vous pensez qu'il y a quelque chose derrière la porte ?
Manoel de Oliveira - Le doute existe. Saint Paul disait que si le Christ n'était pas ressuscité toute notre foi serait vaine. La religion elle-même est empreinte de doute. Personne ne peut dire ce qu'il y a derrière la porte.

  • Outre l'Histoire, il y a un autre thème central dans votre œuvre, celui des amours frustrés.
Manoel de Oliveira - La vie est une défaite. Les gens vivent dans la défaite. On naît à contrecœur et nous ne sommes pas maîtres de notre destin.

  • La persistance est un des aspects les plus admirables de votre parcours, la notion que vous aviez un chemin à suivre même si le public ne le comprenait pas.
Manoel de Oliveira - J'ai été élevé dans une famille catholique. Un jour, un prêtre, ami de mon grand-père, rend visite à l'hôpital à un autre prêtre et lui dit : "Ah ! tu as vraiment très bonne apparence." Le malade lui répond : "Je n'ai pas à me plaindre de mon apparence." Cette anecdote répond à beaucoup de choses. L'apparence ne permet pas de tirer de conclusions.

  • Mais la conviction que votre cinéma était différent vous a-t-elle aidé à ne pas vous décourager ?
Manoel de Oliveira - J'admire les saints... plus que les révolutionnaires.

  • Pour quelle raison ?
Manoel de Oliveira - Parce que les saints œuvrent dans l'abstrait.

  • Proposez-vous au spectateur d'être ouvert à l'idée de mystère ?
Manoel de Oliveira - Le monde est complexe, incompréhensible, sans doute moins pour ceux qui croient fermement à quelque chose que pour ceux qui vivent dans le doute. Ce que je leur propose, c'est le doute. Le doute est une manière d'être.

  • Et vous gardez la foi dans le cinéma ? Ou là aussi vous éprouvez des doutes ?
Manoel de Oliveira - C'est la même chose que d'avoir foi en l'honneur. Mais qu'est-ce que l'honneur ?


Biographie :

Manoel de Oliveira est né à Porto en 1908. Acteur dans le premier film parlant portugais, il tourne ensuite des documentaires. Son premier long-métrage remonte à 1942. La fin de la dictature, en 1974, lui offre l'occasion de véritablement lancer sa carrière. Parmi ses œuvres majeures, on peut citer Le Soulier de satin (1985), La Divine Comédie (1991), Val Abraham (1993), Belle toujours (2006).

 Au Festival de Cannes 2008, le réalisateur portugais reçoit une Palme d'or pour l'ensemble de son œuvre. Gebo et l'ombre, son dernier film, est sorti en septembre 2012 : une réflexion sur la misère matérielle et morale, avec Michael Lonsdale et Jeanne Moreau. Il envisage de porter à l'écran cette année des textes de Camões et de Cervantes.


Source Courrier international

mardi 29 janvier 2013

Recettes Desserts-Mousse à la mandarine



Mousse à la mandarine

Préparation : 20 mn
Cuisson : 5 mn
Réfrigération : 5 heures
Pour 4 personnes
6 mandarines non traitées
1 citron non traité
80 g de sucre en poudre
2 blancs d’œufs
600 g de fromage blanc
4 cuillerées à soupe de crème fraîche
2 cuillerées à soupe de Cointreau
1 pincée de sel
1. Lavez les mandarines et râpez finement le zeste de deux d’entre elles. Coupez 5 mandarines en deux et pressez-en le jus.
2. Râpez le zeste du citron et pressez son jus.
3. Versez les jus dans une petite casserole, ajoutez les zestes et le sucre. Mélangez et faites fondre le sucre à feu doux. Ajoutez le Cointreau.
4. Montez les blancs d’œufs en neige ferme avec la pincée de sel.
5. Versez le fromage blanc et la crème fraîche dans un saladier, battez vigoureusement, puis incorporez peu à peu le jus sucré et les blancs montés en neige. Mélangez bien.
6. Versez la mousse dans des coupes individuelles et mettez à rafraîchir au réfrigérateur pendant 4 ou 5 heures.
7. Au moment de servir, décorez les coupes avec les quartiers.
Purées et mousses de fruits sont de délicieux desserts à part entière, et peuvent être servies seules ou en accompagnement des gâteaux et des biscuits. Elles peuvent être préparées à partir de la pulpe du fruit ou à partir de son jus.
Conseil
Vous pouvez servir cette mousse avec des petits gâteaux secs, par exemple des tuiles.



dimanche 27 janvier 2013

Recettes Légumes-Purée de pommes de terre



Purée de pommes de terre

Préparation : 15 mn
Cuisson : 20 mn
Pour 4 personnes 
1 kg de grosses pommes de terre bintje
50 g de beurre
Sel et poivre du moulin
1. Pelez les pommes de terre, rincez-les, coupez-les en quatre. Mettez-les dans une casserole. Couvrez-les d’eau à hauteur. Salez. Portez à ébullition et couvrez. Laissez cuire 20 minutes ou un peu plus selon la grosseur des pommes de terre. Piquez-les avec la pointe d’un couteau pour vérifier qu’elles sont cuites. Égouttez les sans jeter l’eau de cuisson.
2. Passez les pommes de terre au presse-purée ou écrasez-les à la fourchette ou à l’étrier (surtout pas avec un robot électrique). Ajoutez le beurre en petits morceaux. Salez, poivrez. Si la purée est un peu épaisse, ajoutez avec précaution quelques cuillerées d’eau de cuisson. Mélangez rapidement à l’aide d’une fourchette. Servez sans attendre.

Conseils :
Ne «travaillez » pas trop la purée. Si vous ne servez pas la purée dès qu’elle est prête, conservez-la au chaud sur un bain-marie, recouverte d’un couvercle. Pour éviter qu’elle ne se dessèche en surface, déposez dessus une noisette de beurre. En fondant, celle-ci formera une couche protectrice.
Pour gagner du temps lors de l’épluchage, achetez de très grosses pommes de terre. Mais n’oubliez pas de les couper en morceaux ! Si vous êtes très pressé, faites-les cuire dans un autocuiseur, 7 minutes à partir de la rotation de la soupape. Votre purée sera meilleure qu’avec des flocons de pommes de terre.
Une purée réussie, ce sont d’abord de bonnes pommes de terre. Celles-ci doivent avoir une chair bien farineuse. En France, la pomme de terre la plus cultivée pour cet usage est la bintje. Mais n’oubliez pas de demander conseil aux marchands spécialisés en pommes de terre, sur votre marché. Ils vous feront découvrir d’autres variétés : la désirée, l’agata, la spunta…
Un peu de science…
Pourquoi le mixer électrique ne convient pas pour la purée ? La pomme de terre est composée en grande partie d’amidon. Imaginez les molécules d’amidon comme des colliers de perles, avec des tas de ramifications et du vide entre les perles. C’est ce vide qui donne de la légèreté à la purée. Avec un robot électrique, les molécules d’amidon, qui sont assez fragiles, se disloquent. On perd la structure du collier et ses qualités. La purée prend alors la consistance d’une colle élastique.
Quelques variantes :
Purée à l’orange : ajoutez dans la purée un peu de zeste finement râpé ou, pour une saveur plus prononcée, le jus chaud d’une petite orange. Délicieux avec un rôti de veau ou un magret grillé.
Purée aux épices : une pointe se safran et une pincée de cumin en poudre ajoutées à la purée réveilleront une pintade rôtie ou des côtes d’agneau grillées.
Purée verte : pour « vitaminer » votre purée, ajoutez, en même temps que le beurre, de la ciboulette ou du persil hachés finement. Se marie superbement avec les viandes poêlées et les poissons.
Purée « moutardée » : une grosse cuillerée de moutarde à l’ancienne ajoutée à une purée qui accompagnera un steak grillé, c’est très simple et cela change tout !
Purée à l’huile d’olive : à bas le beurre, vive le bon cholestérol ! Un filet d’une huile d’olive très fruitée (picholine) versé sur les pommes de terre avant de les écraser sera parfait pour accompagner tous les poissons, surtout les rougets.
Purée à la truffe : pour les fêtes, ajoutez un peu de jus de truffe chaud dans une purée. Simple et chic, la purée !


vendredi 25 janvier 2013

Billets-La paix froide

La paix froide


Cinquante ans après la signature du traité de l'Elysée, les relations franco-allemandes manquent de passion. Les deux pays avaient scellé, le 22 janvier 1963; un traité de coopération pour en finir avec les guerres - au nom du 'plus jamais ça'. Leurs relations distendues laissent-elles présager de sombres perspectives ?

Dessin de Alex paru dans La Liberté

jeudi 24 janvier 2013

Billets-Stop Vivisection



Sous l'impulsion de la députée européenne Sonia Alfano et d'un comité de 7 scientifiques de nationalités différentes, une initiative appelant les citoyens européens à prendre position contre la vivisection est née. Depuis le début du mois, les signatures françaises peuvent être recueillies en ligne, exclusivement sur le site officiel WWW.STOPVIVISECTION.EU. Le but de cette initiative est d'abroger la Directive 2010/63/EU.

Madame Sonia Alfano, qui siège au Parlement européen en qualité de Présidente de la Commission parlementaire sur la criminalité organisée, la corruption et le blanchiment de capitaux a toujours milité pour la protection des droits des animaux. Avec l'aide de son assistant, Adriano Varrica, de Fabrizia Pratesi de Ferrariis, coordinatrice du comité scientifique Equivita, et de Vanna Brocca, coordinatrice du périodique LEAL “La voix des sans voix”, elle a lancé l'initiative citoyenne STOP VIVISECTION, qui a été enregistrée par la Commission européenne le 22 juin 2012.
"Cette initiative n'appartient pas à un individu ou à une association mais aux citoyens, tous peuvent adhérer librement", nous précise un des militants de Stop Vivisection fFance, un groupe créé par des volontaires provenant de différents associations.

Le but de cette action est de faire abroger la Directive européenne 2010/63 (sur "la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques"), que Sonia Alfano qualifie de "véritable honte européenne". La campagne s'appuie sur les affirmations d'une partie de la communauté scientifique qui soutient que l'animal n'est pas le modèle biologique de l'homme, et que par conséquent, expérimenter sur des animaux ne permet pas de trouver des remèdes pour l’homme. L'expérimentation animale ne garantirait donc en rien la santé humaine, elle pourrait même la mettre en danger, puisque dépourvue de valeur prédictive pour l'homme.
Sept scientifiques au rayonnement international soutiennent cette initiative, dont ils sont d'ailleurs les "garants" : André Ménache (Royaume-Uni), Gianni Tamino (Italie), Claude Reiss (France), Ingegerd Elvers (Suède), Núria Querol i Viñas (Espagne), Daniel Flies (Belgique) et Robert Molenaar (Pays-Bas).
Concrètement, pour porter ses fruits, il faut que le dispositif STOP VIVISECTION ait récolté un million de signatures d'ici fin 2013, pour l'Europe et 55 000 pour la France.

Précision importante : il est nécessaire que chaque signataire indique son numéro de carte d’identité ou de passeport pour valider sa signature ; en effet, STOP VIVISECTION n’est pas une pétition, mais une initiative populaire.
Pour atteindre l'objectif visé pour la France, nous avons besoin d'environ 7 000 signatures par mois. C'est un chiffre certes élevé, mais loin d'être inatteignable. D’une part, parce que les amis des animaux sont nombreux et surtout, parce que l'expérimentation animale doit cesser. Cette pratique révoltante inflige des souffrances insoutenables aux animaux, et rien ne justifie que ces êtres sensibles aient à subir de telles atrocités.

Nous vous invitons à aller sur le site www.stopvivisection.eu pour:
  • LIRE LES INFORMATIONS SUR CETTE INITIATIVE, CE QUI VOUS PERMETTRA DE TROUVER LES REPONSES A TOUTES VOS QUESTIONS.
  • SIGNER LE FORMULAIRE DE SOUTIEN EN FOURNISSANT TOUS LES RENSEIGNEMENTS REQUIS-Cliquer France à "Veuillez sélectionner un pays"- (NUMERO DE CARTE D’IDENTITE ….).
  • DIFFUSER L’INITIATIVE AUTOUR DE VOUS : PAR LES RESEAUX FACEBOOK, TWITTER, OU EN METTANT UN LIEN SUR VOTRE SITE WEB
CONTACTEZ-NOUS SI VOUS SOUHAITEZ INTEGRER L’EQUIPE STOPVIVISECTION FRANCE OU SI VOUS VOULEZ FAIRE UN DON. Mail : stopvivisectionfrance@gmail.com
Dès que le million de signatures nécessaire aura été atteint, la Commission européenne aura trois mois pour analyser la demande des citoyens STOP VIVISECTION dans le cadre d'une audition publique.

L’ANNEE 2013 PEUT MARQUER UNE ETAPE IMPORTANTE POUR METTRE FIN A L’EXPERIMENATTION ANIMALE : TOUT REPOSE SUR NOTRE PROPRE ENGAGEMENT.



vendredi 18 janvier 2013

Infos santé-Gastro-entérite chez l’enfant



Gastro-entérite chez l’enfant

  • Quels sont les symptômes de la diarrhée chez l'enfant ?
La diarrhée est une évacuation inhabituellement fréquente de selles liquides de couleur variée (vertes, noires, jaunes, etc.). On y trouve parfois des restes d’aliments non digérés. Les selles contiennent parfois des glaires et du sang. Une forte diarrhée peut être accompagnée de fièvre et de douleurs abdominales.

  • Quelles sont les complications éventuelles des diarrhées chez l'enfant ?
Chez le nourrisson, une diarrhée abondante peut rapidement provoquer une déshydratation et une perte de sels minéraux. Chez le petit enfant, la déshydratation sévère se manifeste par une grande fatigue, des yeux creux et cernés, une perte de poids et des troubles psychiques (désorientation, torpeur, somnolence anormale, etc.). Dans le cas d’une diarrhée chronique, l’état général de l’enfant se détériore progressivement et s’accompagne d’un amaigrissement important.

  • Les causes de la diarrhée chez l'enfant
Les causes les plus courantes de la diarrhée sont :
Le plus souvent, une infection par des virus (comme les gastro-entérites à rotavirus), parfois par des bactéries, des parasites ou, plus rarement, par des champignons microscopiques.
Une intoxication alimentaire à partir d’aliments avariés.
Une intolérance vis-à-vis de certains aliments (par exemple, ceux contenant du lactose ou du gluten) ou encore une allergie alimentaire.
Lorsqu’un enfant fait ses dents avec difficultés, ou lors d’otites ou de rhinopharyngites, il peut parfois souffrir brièvement de diarrhée.

  • Que faire en cas de diarrhée chez un enfant ?
Ce que vous pouvez faire en cas de diarrhée chez un enfant :
Dès les premiers signes de diarrhée, pesez votre bébé. Cette mesure de base permettra de dépister et d’évaluer une éventuelle déshydratation.
Si les premiers signes de diarrhée sont modestes (les selles sont un peu plus liquides que d’habitude), continuez son alimentation habituelle et surveillez l’évolution de la diarrhée.
Si la diarrhée est aiguë, compensez les pertes en eau et en sels minéraux avec des boissons contenant du sel et du sucre : les solutés de réhydratation. Il ne faut jamais réhydrater un enfant avec de l’eau pure, car il pourrait mal le tolérer.
Chez le nourrisson : cessez de lui donner du lait (sauf si vous l’allaitez) et donnez-lui seulement des solutés de réhydratation à volonté pendant six heures. Vous pouvez ensuite utiliser un lait sans lactose pendant quelques jours.
Chez l’enfant plus grand : veillez à ce qu’il boive suffisamment (boissons sucrées, bouillons de légumes, jus de pomme ou solutés de réhydratation). Évitez certains aliments difficiles à digérer (lait, légumes verts, viandes, fruits acides, par exemple). Proposez-lui des aliments antidiarrhéiques : riz (ou eau de riz), pommes râpées ou en compote, bananes, gelée ou compote de coing, ou pain grillé. Lorsque la diarrhée cesse, réintroduisez les aliments habituels progressivement, en trois à quatre jours.
Limitez-vous aux médicaments prescrits par votre médecin. Chez les enfants, mieux vaut ne JAMAIS utiliser les médicaments destinés à arrêter la diarrhée et disponibles sans ordonnance.

  • Quand faut-il consulter un médecin en cas de diarrhée de l'enfant ?
Consultez un médecin dans la journée :
Dans tous les cas, lorsqu'il s'agit d'un bébé de moins de trois mois.
Si votre bébé vomit de manière répétée et ne boit plus.
Si votre enfant ne mange plus et ne boit plus.
S'il présente des signes de déshydratation.
Si la diarrhée persiste plus de deux jours.
Si elle s'accompagne d'une forte fièvre.
Si les selles contiennent des glaires ou du sang.
Consultez un médecin dans les jours qui viennent :
Si vous ou votre enfant revenez d'un pays tropical.

  • La prévention des diarrhées de l'enfant
Deux vaccins (Rotarix et Rotateq) sont disponibles contre les virus responsables de gastro-entérite aiguë chez l’enfant (rotavirus). Le coût de ces vaccins (environ 140 euros pour une vaccination complète) n’est pas pris en charge par l’Assurance maladie.

  • Les traitements de la diarrhée de l'enfant
Lorsqu’un enfant souffre de diarrhée, le plus important est d’éviter la déshydratation et la perte de sels minéraux. Il existe en pharmacie des solutés de réhydratation équilibrés et adaptés aux besoins des nourrissons. La solution préparée doit être conservée au réfrigérateur vingt-quatre heures au plus. On peut l’administrer froide car cela calme les vomissements. Attention, avant l’âge de dix-huit mois, tous les autres types de boisson (eau nature ou sucrée, sodas à base de cola, ou autres) sont inadaptés.
Les traitements antidiarrhéiques médicamenteux peuvent inclure : du paracétamol en cas de fièvre.
Parfois, des médicaments antispasmodiques pour calmer les douleurs abdominales.
L'utilisation des antidiarrhéiques (antisécrétoires intestinaux ou ralentisseurs du transit) n'est pas systématique.
Les antibiotiques ne sont utiles que dans le traitement des gastro-entérites d’origine bactérienne. Par ailleurs, dans le cas des diarrhées dues à des bactéries, il existe une substance qui protège la muqueuse digestive et aurait la capacité de fixer les toxines bactériennes : la diosmectite (une argile).


Source : Vidal

mardi 15 janvier 2013

Recettes Desserts-Gâteau Nantais



Gâteau Nantais

Préparation : 20 mn
Cuisson : 40 mn
Pour 4 personnes
100 g de poudre d’amandes
150 g de sucre glace
150 g de sucre en poudre
40 g de farine
10 cl de rhum brun
125 g de beurre mou
3 œufs
Sel
1. Préchauffez le four à 180 °C (th. 6).
2. Beurrez les bords d’un moule à manqué de 22 cm de diamètre, tapissez le fond d’un disque de papier sulfurisé.
3. Dans le bol d’un robot, mettez le sucre en poudre et le beurre. Faites fonctionner l’appareil pour obtenir un mélange mousseux puis, toujours en fouettant, incorporez peu à peu la farine, la poudre d’amandes, 2 cuillerées à soupe de rhum, les œufs et une pincée de sel.
4. Versez la pâte dans le moule, enfournez pour 40 minutes environ. Vérifiez la cuisson (plantez la pointe d’un couteau au centre, elle doit ressortir à peine humide).
5. Démoulez le gâteau sur le plat de service.
6. Mélangez 2 cuillerées à soupe de rhum avec la même quantité d’eau et badigeonnez-en le gâteau encore chaud au pinceau. Laissez refroidir.
7. Dans le bol, mélangez le sucre glace avec le reste de rhum pour obtenir un glaçage épais. Étalez le sur le gâteau à l’aide d’une spatule puis laissez sécher le glaçage au moins 1 heure à température ambiante avant de servir.


lundi 14 janvier 2013

Billets-Stop Vivisection


Madame, Monsieur,

Les "initiatives citoyennes européennes" (ICE) ont été rendues possibles par une disposition du Traité de Lisbonne, qui ouvre le droit d'inviter "la Commission européenne (CE) de présenter une proposition législative dans un domaine dans lequel l'UE est habilitée à légiférer."

Une ICE pour mettre fin à l'expérimentation animale a été lancée. Elle est rédigée ainsi : "Compte tenu des raisons éthiques que l'on peut opposer à l'expérimentation animale, d'une part, et des solides éléments scientifiques qui invalident la prédictivité du "modèle animal" pour l'être humain, d'autre part, nous demandons instamment à la Commission européenne d'abroger la directive 2010/63/UE relative à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques et de présenter à la place une nouvelle proposition de directive visant à mettre fin à l'expérimentation animale et de rendre obligatoire, pour la recherche biomédicale et toxicologique, l'utilisation de données pertinentes pour l'espèce humaine."

Naturellement soutenue par des associations de défense animale, cette ICE a pourtant des enjeux bien plus vastes. En effet, les tests sur des animaux ne fournissant pas des résultats fiables pour l'homme, il résulte de la réglementation qui impose ces tests que des substances chimiques sont diffusées dans notre environnement ou prescrites à des patients humains sans évaluation fiable de leur toxicité pour l'homme. Or, des méthodes modernes et fiables sont à disposition dans tous les domaines de la recherche biomédicale et toxicologique. La loi qui impose les tests sur des animaux est vieille de plus de 65 ans et ne tient pas compte des découvertes faites dans et depuis la seconde moitié du XXe siècle !

Pour que la CE donne suite, une ICE doit être soutenue par au moins un million de citoyens européens. Il s'agit donc de recueillir un million de signatures dans tous les Etats membres de l'UE en l'espace d'une année. Un nombre minimum de signatures est requis dans chaque Etat. Concrètement, pour la France, nous devons recueillir au moins 55 500 signatures avant le 31 octobre 2013. Toutes les informations et un formulaire de signature électronique sont disponibles sur : www.stopvivisection.eu.

Attention : il ne s'agit pas d'une simple pétition. Les règles pour la collecte de signatures sont très strictes. Chaque signataire devra indiquer son nom et adresse complets, date de naissance, nationalité, numéro de carte d'identité ou de permis de conduire.

Si vous n'avez pas internet, vous pourrez obtenir des informations et un formulaire à signer auprès d'Antidote Europe - 25 rue Jacques Callot - 66000 Perpignan.

Vous pouvez contribuer en diffusant cette lettre et les informations concernant la collecte de signatures. Le temps presse, nous comptons sur vous !

En vous remerciant pour votre attention,
Bien cordialement,

dimanche 13 janvier 2013

Billets-Joan Rivers

Joan Rivers


Joan Rivers © Naomi Harris / CPI Syndication / Agence A

Elle abuse des piqûres de Botox et vanne les stars. A près de 80 ans, l'humoriste et présentatrice Joan Rivers dynamite depuis des décennies les convenances.

Elle n'a pas tout à fait le look de Mamie Nova. Lèvres botoxées, nez raboté, yeux étirés... A 79 ans, l'humoriste américaine Joan Rivers est devenue le symbole des ravages du bistouri dans le showbiz US. Elle s'en fiche royalement, s'en amuse souvent (« Au bout de dix opérations, une gratuite ! ») et reconnaît, de sa célèbre voix cassée : « Je n'étais pas une beauté, je suis devenue le Joker. »

Telle est Joan Rivers, artiste bling-bling au verbe frondeur, qui dynamite depuis plusieurs décennies les convenances, tout en étant obsédée par la beauté et la jeunesse. Dans l'émission Fashion police, qu'elle anime toutes les semaines sur la chaîne E !, elle scrute les avant-premières de Hollywood et raille avec une rare insolence les tenues (et la vie) des stars. Le décolleté d'Eva Longoria ? « Aussi plongeant que les audiences de sa série Desperate Housewives ! » Nicole Kidman dans sa longue robe rouge ? « Une vraie bouteille de ketchup ! » Et Tom Cruise ? « Il était présent le jour de la naissance de sa fille. Cela aurait été mieux s'il avait été là le jour de sa conception ! »

Sniper sans limite, cette fille d'émigrés russes est un pur produit de l'entertainment américain. Dans les années 1960, sur les traces de Jacky « Moms » Mabley et Phyllis Diller, elle est l'une des premières femmes à faire du stand-up, n'hésitant pas à plaisanter grassement sur l'adultère et la sexualité féminine – on imagine le scandale. En perpétuelle quête de reconnaissance, elle se frotte aussi au théâtre (avec Barbra Streisand, pas encore célèbre), au cinéma (avec Burt Lancaster), à l'écriture (onze livres publiés : autobiographies, coaching, et même polar). Ses plus grands succès, elle les connaît cependant à la télévision, d'abord comme auteur de sketchs et chroniqueuse, puis en animant pendant plusieurs années ses propres shows.

Aujourd'hui, mamie Rivers ne coule pas une retraite paisible en Floride. Sur Twitter, elle ne rate pas une occasion de lâcher ses vannes acerbes et compte 1,4 million d'abonnés. Sur le petit écran, elle multiplie les programmes de télé-réalité les plus décérébrés et met en scène sa vie sans pudeur. Dans Joan & Melissa : Joan knows best ?, les caméras la suivent alors qu'elle quitte son triplex rococo de Manhattan pour s'installer dans « l'affreuse » maison de sa fille (et de son petit-fils) en Californie. « Pour moi, le bonheur, c'est un agenda rempli du matin jusqu'au soir, dit-elle dans le documentaire Joan Rivers : A piece of work. Une page vide, et c'est l'angoisse. »

Pour ne pas tomber dans l'oubli, Joan Rivers fonce donc tête baissée, enchaînant idées lumineuses, plans foireux, succès, bides, drames. En 1987, son mari se suicide et la laisse criblée de dettes – elle en fait un téléfilm et joue son propre rôle. A l'image de l'industrie qui l'a créée, l'aïeule indigne ne cesse de se réinventer et ne s'avoue jamais vaincue. Aux jeunes humoristes qui lui rendent aujourd'hui hommage pour avoir repoussé les limites du politiquement correct, comme le très intello Louie CK, qui l'a invitée en guest star dans sa série Louie, elle répond avec sa provo­cation légendaire : « Mais allez vous faire foutre, je n'ai pas fini mon œuvre ! »

Source Télérama

Billets-J’ai épousé mon lave-linge

J’ai épousé mon lave-linge

Dessin de Kazanevsky, Ukraine.

En ces temps troubles pour le mariage, une valeur demeure infaillible : l’électroménager, s’amuse l’écrivain Ermanno Cavazzoni.

Depuis la domestication du feu, au paléolithique moyen, la famille a connu un bouleversement sans précédent : l’invention des appareils électroménagers. Et sa conséquence directe : le divorce. J’ai eu la chance d’assister aux toutes dernières corvées de lessive à la campagne. La besogne réclamait un bataillon indissoluble d’épouses, de sœurs, de belles-filles, de belles-mères et de nièces ; la lessive était alors le ciment du couple et l’antidote au divorce.

De nos jours, la famille se décline sous diverses configurations : les séparés qui se mettent (provisoirement) ensemble, les ménages recomposés avec leurs progénitures respectives, les couples homosexuels et leurs enfants nés de précédentes unions, le divorcé qui retourne chez sa mère, et ainsi de suite. Mais ces lubies, éphémères, comiques, ne sont que des remèdes occasionnels à la solitude. Aujourd’hui, la véritable famille stable est composée d’un individu équipé d’un fourneau à gaz, d’un réfrigérateur et d’un lave-linge ; tel est le modèle fondamental, à quatre, assorti éventuellement d’un enfant en bas âge.

Le Vatican ferait bien d’en prendre acte : un lave-linge possède un supplément d’âme et même un brin d’intelligence électronique. Qu’importe si ce sont des mariages arrangés. L’Eglise devrait inventer un nouveau rite : voulez-vous prendre pour légitime époux le lave-vaisselle ici présent ? Oui ! Acceptez-vous, lave-vaisselle lambda, de prendre pour épouse une telle ici présente ? Et l’appareil, par la voix du vendeur : oui, je le veux. Ce sont eux les authentiques maris et femmes d’aujourd’hui.

Les gens qui partagent notre foyer remplissent d’autres fonctions : plombier, électricien, chauffeur, masseuse érotique, homme ou femme de compagnie, promus au rang de garde-malade, d’infirmier ou d’assistante sociale. Soyons réalistes : les concubins sont devenus des figures de passage, voire de dépannage d’urgence. Un jour, ces besoins seront comblés grâce aux petites annonces sur Internet : cherche mari bricoleur et motorisé avec deux enfants à charge. Cherche femme suppléante, apte à tenir chaud l’hiver, modérément bavarde, disposée à un coït hebdomadaire, avec ou sans enfants, ex-conjoint collant s’abstenir.

Ou encore : cherche mari pour les week-ends, cherche femme de septembre à février, contrat renouvelable pour six mois, sexe indifférent si douée du sens de la famille, disponible pour la période des fêtes, repas de Noël et galette des Rois… Dès que tout le monde sera répertorié, l’Etat pourra superviser ces contrats afin d’établir une fiscalité équitable, sur le modèle des contrats de location ou de prestation de services. Par contre, seules les cellules familiales tout équipées en électroménager seront reconnues stables.

Cela impliquerait d’ailleurs une réforme du droit de la famille en faveur de la polygamie : rien ne devrait empêcher d’épouser également son mixeur, son grille-pain, son presse-agrumes ou son aspirateur. Ce sont des êtres simples qui n’empiéteront pas sur le conjoint principal.

Mais, disons-le sans ambages, ils devraient selon moi être inscrits dans le livret de famille : pourquoi exclure du régime matrimonial un four à micro-ondes ? Sous prétexte qu’il manque d’intelligence et ne sait ni marcher ni parler ? Veut-on lui réserver le sort humiliant de l’amant délaissé, bazardé après une vie de bons et loyaux services ? L’Etat ne saurait se dérober, il est d’ailleurs dans son intérêt de reconnaître les unions libres.

L’installation au domicile d’un chauffe-eau électrique, par exemple, devra aussitôt être régularisée devant le maire au titre de mari ou de femme auxiliaire. Ne condamnons pas à la clandestinité les radiateurs non déclarés, les couvertures chauffantes sans visa, trop souvent victimes de la délinquance et du sadisme. On pourrait ainsi formuler la loi suivante : l’état civil confère à tout individu équipé d’un fourneau, d’un frigo et d’un lave-linge le statut de cellule familiale, laquelle peut comporter même à titre provisoire un ou plusieurs conjoints de sexe indéterminé, à spécifier parmi les variantes prévues par la loi.

En revanche sont exclues de la communauté conjugale les personnes ou associations de personnes sans appareils électroménagers, lesquels devront se présenter aux autorités compétentes pour un contrôle hebdomadaire, certifier qu’ils sont en vie et en mesure de s’occuper d’eux-mêmes ; dans le cas contraire, ils seront réputés asociaux sans domicile fixe et, dans les cas extrêmes, apatrides. Si de tels individus sont surpris à rôder en ville ou à la campagne, ils seront appréhendés et internés dans des structures spéciales jusqu’à ce que mort s’ensuive, et leurs cendres dispersées.

Ermanno Cavazzoni : Professeur d’esthétique à l’université de Bologne,il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont Le Poème des lunatiques (éditions POL), qui a inspiré à Federico Fellini son film La Voix de la lune.

Source Courrier international

samedi 12 janvier 2013

Billets-Bernard Tapie



Photomontage Frédéric Godec d'après une photo de Yann Rabanier

Bernard Tapie, prof de journalisme ?
L'homme d'affaire qui s'est offert les journaux du groupe Hersant veut mettre en place une “charte d'attitude” dans les rédactions. 

Julia Roberts bientôt à Marseille ? Bernard Tapie l'a promis aux journalistes de La Provence, par la grâce d'un hypothétique partenariat avec le festival de Cannes. Le nouveau boss du quotidien marseillais, c'est lui. Tour à tour chanteur, vendeur de téléviseurs, homme d'affaires, animateur télé, président de l'Olympique de Marseille, député, ministre, taulard et comédien, le voilà désormais patron de presse, à quelques jours de fêter ses 70 ans. Sans doute son plus grand contre-emploi. Bernard Tapie n'a jamais porté la presse et les journalistes en très haute estime. Les a souvent invectivés. Parfois cognés. Ou a balancé leur matériel à la mer – c'était en 1993, une équipe de France 3 s'était un peu trop approchée du Phocéa, son yacht de l'époque.

Vingt ans après, il veut leur apprendre leur métier. Dans ses journaux – outre La Provence, il a mis la main sur Nice-Matin, Var-Matin et Corse-Matin –, il promet de mettre en place une « charte d'attitude » (sic). L'idée ? Que les journalistes s'en tiennent aux faits, rien qu'aux faits, et fassent fi des commentaires. Quid alors des enquêtes et des analyses pour les rechercher et les éclairer, les faits ? On ne sait pas encore quelles sanctions risquent les « fautifs ». Il paraît que Jean-Noël Guérini, pré­sident PS des Bouches-du-Rhône, en proie à de légers ennuis judiciaires, applaudit. Evidemment, les rédactions s'inquiètent. Tapie qui réinvente l'éthique journalistique, c'est comme si le médecin de Lance Armstrong prenait la présidence de l'agence antidopage : ça fait peur. Notamment aux syndicats, qui ne digèrent pas non plus le feuilleton qui a remis Tapie sur orbite.

Allié à l'actuel propriétaire des journaux, Philippe Hersant, héritier pourtant en faillite du « papivore » Robert Hersant et exilé fiscal en Suisse, il a raflé la mise grâce à l'argent du contribuable – en 2008, l'arbitrage impulsé par Nicolas Sarkozy dans l'affaire de l'ex-Crédit Lyonnais lui a permis de toucher 300 millions d'euros. Les Guignols ont vite fait de ressortir sa marionnette. PPD : « A l'OM, il avait réussi à gagner la Coupe d'Europe ; cette fois, c'est pas sûr qu'il gagne le prix Pulitzer. » Réponse de « Nanard » : « Le gagner, non, mais l'acheter, faut voir. »

Remis très largement à flot, il aurait pu se contenter de se la couler douce sur son nouveau yacht de 75,50 mètres – 3,5 de plus que le Phocéa –, malicieusement baptisé Reborn (« Renaissance », en anglais). Surtout après ce qu'il a vécu : porté au pinacle lors des années Mitterrand par une gauche en pleine conversion au néolibéralisme, un temps présidentiable, Tapie connut une déchéance spectaculaire – faillite personnelle et incarcération. Revanchard, il préfère retourner au combat. L'énergie et la gouaille, qui lui avaient permis de mettre Le Pen au tapis lors d'un mémorable débat télévisé en 1989, sont toujours là. La roublardise aussi. Il y a un mois, il affirmait ne pas être intéressé par les journaux du Midi. Et jure aujourd'hui que La Provence ne sera pas un tremplin pour la mairie de Marseille, en 2014. Ses (nombreux) adversaires politiques font donc bien de se méfier. C'est ce qui fascine chez Bernard Tapie : ce refus perpétuel d'écrire le mot « fin ».

 Bernard Tapie en six dates
1965 Premier disque signé Bernard Tapy.
1977 Rachète des entreprises en difficulté.
1986 Président de l'OM, anime Ambitions, sur TF1.
1992 Ministre de la Ville de Bérégovoy.
1993 Scandale du match truqué Valenciennes/OM.
2000 Joue au théâtre dans Vol au-dessus d'un nid de coucou.

Source Télérama