dimanche 27 février 2011

Lectures James Ellroy-Le Dahlia Noir

James EllroyLe Dahlia NoirTraduit de l’américain par Freddy Michalski
(4ème de couverture)Le 15 janvier 1947, dans un terrain vague de Los Angeles, est découvert le corps nu et mutilé, sectionné en deux au niveau de la taille, d’une jeune fille de vingt-deux ans : Betty Short, surnommée « Le Dahlia Noir » par un reporter, à cause de son penchant à se vêtir totalement en noir. Le meurtre est resté l’une des énigmes les plus célèbres des annales du crime en Amérique.
« Le thriller de l’année. » Libération« Un livre superbe, un bloc de littérature, un bonheur de roman noir. » Le Figaro Littéraire« Un chef-d’œuvre douloureux. » L’Evénement du jeudi(1ere phrase :)Vivante, je ne l’ai jamais connue, des choses de sa vie je n’ai rien partagé.
(Dernière phrase :)Je ne renoncerai jamais à cette pensée pure.
504 pages – Editions Payot & Rivages 2006 (1988 pour la traduction française)
(Aide mémoire perso :)
Captivantes et bouleversantes de la première ligne de la préface à la dernière phrase de la postface, ajoutée en 2006 à l’occasion de l’adaptation cinématographique de De Palma, ce sont vraiment comme l’annonce la dédicace à sa mère, des « pages d’adieu aux lettres de sang ».
L’enquête de l’agent du LAPD Bucky Bleichert sur le meurtre de Betty Short à Los Angeles en janvier 47 transfigure celle de James Ellroy sur le viol et le meurtre non élucidés de sa mère Jean Hilliker Ellroy, à LA en 58, qu’Ellroy annonce n’avoir pas pu attaquer de front à cause de ses pulsions incestueuses. Il avait 10 ans en 1958 et était troublé par la sensualité de sa mère divorcée.
L’histoire commence avec la formation de la paire Bucky Bleichert / Lee Blanchard, deux policiers anciens boxeurs que des huiles ont l’idée de réunir dans un combat pour faire remonter la cote du LAPD et obtenir une hausse du budget lors d’un référendum local qui a lieu juste après. Le retentissement populaire du combat permet le succès du référendum et malgré sa défaite, Bucky obtient une promotion inespérée : d’îlotier il devient inspecteur en tandem avec Blanchard. Les deux collègues deviennent instantanément les meilleurs amis et forment avec Kay, la compagne platonique de Blanchard, une triade inséparable qui nage dans le bonheur. C’est alors que survient le meurtre de Betty Short, 22 ans, retrouvée coupée en deux, les seins charcutés et un sourire élargi au rasoir, sur un terrain vague à l’angle de la 39ème et Norton.
Suit alors le récit circonstancié de deux ans et demi d’une enquête très politique (le vice procureur Loew veut se servir de l’affaire comme tremplin pour sa candidature républicaine aux prochaines élections ; au départ plus de 100 hommes sont mobilisés sur l’affaire) et aux multiples chausses trappes, qui provoqueront notamment la fuite au Mexique de Lee et son assassinat, suivi du mariage de Kay et Bucky, puis la radiation de Bucky du LAPD, ce qui ne l’empêche pas de remonter la piste de la famille Sprague qui a causé la perte de Betty Short.
L’intrigue elle-même est sans doute un peu alambiquée. Mais l’enquête dans son ensemble est fascinante dans sa densité et la multiplicité de ses ressorts : politique, psychologie, choix de carrière, affinités et détestations entre les enquêteurs, jeux de séduction et d'intimidation avec les témoins et les suspects, effets médiatiques avec toute une floppée de tarés qui se dénoncent en espérant un instant de célébrité (et on est qu’en 1947 !), relation amoureuse enfin et surtout puisque c’est avant tout l’histoire de la rencontre posthume de Bucky et Betty. L’enquête révèle rapidement une coureuse à moitié cinglée, qui tapinait occasionnellement en attendant son heure de gloire en tant qu’actrice à Hollywood. Mais pour Bucky c’est surtout une fille bonne et naïve qui cherchait l’amour avec obstination.
D’une écriture magnifique d’âpreté, extraordinairement traduite avec beaucoup d’argot innovant mais la plupart du temps compréhensible, la narration est cinématographique et regorge de fesses et de violence, avec des passages à la limite du soutenable sur Betty Short mais aussi sur d’autres épisodes du quotidien sordide des flics du LAPD.

samedi 26 février 2011

Billets-Coachons nos gouvernants !

Coachons nos gouvernants !


Une pub utile !

"Stage de formation professionnelle - Démissionner avec panache". - Transmettre une méthode d'analyse de la gravité de leur manquement aux responsabilités - Permettre aux stagiaires de déterminer à quel moment il est convenable de quitter un poste - Leur donner les outils pour démissionner dans les meilleures conditions

Ça ne sert à rien de dénoncer les frasques de nos gouvernants. On perd notre temps. Ils ne comprennent pas pourquoi on leur reproche de monter dans un jet privé pour rejoindre leur lieu de vacances, ou de récupérer les dons d'une vieille dame à la mémoire qui flanche. Proposons-leur une formation dédiée, du coaching par des pros, patients et désintéressés. C'est de ça dont ils ont besoin. Un ministre, ça se coache ou ça ne démissionne pas.

Avec cette formation, les ministres, on les prendrait par la main pour les emmener vers demain : la démission qui claque, celle qui fait taire les ricaneurs professionnels, qui renvoie à la niche les twittos compulsifs.

Quand on pense au malheureux Eric Woerth qui s'est traîné des mois avec la meute à ses trousses... La boule d'angoisse dans l'estomac. La peur au ventre. Lui qui est parti en loucedé en novembre 2010. Eh bien, maintenant qu'il n'est plus ministre, il pète la forme ! Là, il aurait été pris en main, coaché par un expert. Ça aurait été un autre homme, ça aurait eu une autre gueule. Il aurait claqué sa dém'. Et en plein conseil des Ministres, devant les collègues médusés.

Ou même il aurait envoyé chier tout le monde un dimanche aux courses sur l'hippodrome de Compiègne, devant les caméras de France 3. Sa déclaration faite, il serait parti comme un prince, la cravate défaite, le col de chemise ouvert…. Mais libre, respirant l'air à pleins poumons… avec un travelling de fin sur les 57 hectares de forêt domaniale -cédés à vil prix- où il irait se perdre pour mieux se retrouver. Genre j'assume à fond, je me retire parce que je suis incompris. J'écris un livre sur ma blessure secrète, ma solitude de déconneur de fond, mais aussi sur ma capacité à rebondir.

Et il reviendrait dans un an pour faire la promo du bouquin. Et là, paf, on s'incline, on vient le chercher. On lui propose de prendre la direction de l'Epad, de diriger Europe 1. On parle de lui comme futur premier Ministre! Ça aurait une autre gueule que de partir la queue basse à l'occasion du remaniement et reprendre son siège député de la 4e circonscription de l'Oise, avec les socialos qui ricanent dans son dos à la buvette de l'Assemblée !

On pourrait même anticiper et éviter la cata : quand la crise est là, c'est quasiment mort. Comme avec Michèle Alliot-Marie. Vous êtes marrants, mettez-vous à sa place, aussi : vous partez passer le nouvel An en Tunisie, vous arrivez à l'aéroport de Carthage tout chiffonné, trois heures passés avec des gens qui puent des pieds et des gamins qui ont chialé tout le long du chemin. Et il va encore falloir se fader les contrôles d'identité à n'en plus finir, les fonctionnaires lambins, les coups de tampon dégoûtants sur votre passeport tout propre, l'attente des bagages au tourniquet avec des dizaines de mains graisseuses qui tripotent votre valise Vuitton pour voir si, des fois, ça ne serait pas la leur... Alors quand une escorte vient vous chercher directement sur le tarmac et vous emporte loin des pue-la-sueur en berline climatisée, comment voulez-vous résister ? On a hâte de se retrouver à Tabarka, les pieds dans l'eau...


C'est là qu'interviendront ceux qui voudraient bien apporter leur aide éthique au char de l'Etat et à ses représentants déboussolés. On aurait leur numéro vert d'urgence, inscrit au stylo dans un coin de la préface du guide du Routard.

- «Allo ? Coachéthique ? Bon, là, je suis à Carthage, je viens d'arriver. On me propose de prendre une escorte pour aller à mon hôtel. Et demain, Aziz Miled nous emmène en jet privé à Tabarka. Ça me tente bien, Patrick est ravi : on est cuit, on a besoin de vacances» - «Politiquement, c'est pas très malin en ce moment... » - «On va quand même pas aller à Tabarka à deux sur le bourricot d'Aziz ?» - «Faites comme vous voulez. Mais payez le picotin sur vos propres deniers. Un ministre doit payer ses vacances.»

Je suis sûr que MAM aurait chouiné, mais qu'elle aurait fini par prendre les bonnes décisions. Et qu'elle ne le regretterait pas aujourd'hui... Amis ministres, quand vous avez un doute, quand vous sentez que la situation vous échappe, et dès à présent si vous planifiez de partir en vacances, appelez ou contactez votre coache. Il vous dira ce qu'il faut faire et ne pas faire. Faites confiance à l’expert, avant. Sinon, on s'occupera de vous après.

vendredi 25 février 2011

Recettes Fruits-Pamplemousses rôtis au romarin

Pamplemousses rôtis au romarin
Préparation :
5 mn
Cuisson : 5 à 8 mn
Pour 4 personnes
2 pamplemousses roses
50 g de beurre
4 cuillerées à soupe de cassonade
2 cuillerées à soupe de romarin effeuillé
1. Allumez le gril du four.
2. Lavez et essuyez les pamplemousses, coupez-les en deux, déposez-les dans un plat à four.
3. Mélangez le beurre ramolli, la cassonade et le romarin, tartinez les demi-pamplemousses avec ce mélange.
4. Passez les pamplemousses sous le gril pendant 5 à 8 minutes. Servez tiède avec des tuiles aux amandes.
Ce dessert acidulé est idéal après un repas copieux.
Variante
C’est aussi bon avec du thym à la place du romarin, ou avec des oranges et de la cannelle.

jeudi 24 février 2011

Recettes Fruits-Fraises poêlées

Fraises poêlées

Préparation :
20 mn
Cuisson : 20 mn
Pour 4 personnes
450 g de fraises gariguette
1 orange non traitée
1 citron vert non traitée
40 g de beurre

150 g de sucre en poudre

Poivre du moulin
1. Lavez l’orange et le citron. Séchez-les. Prélevez les zestes, détaillez-les en fines lanières. Blanchissez-les 1 minute à l’eau bouillante. Passez-les sous l’eau froide et égouttez-les.
2. Versez 100 g de sucre dans une casserole avec 15 cl d’eau. Portez à ébullition et laissez frémir 3 à 4 minutes sur feu moyen. Ajoutez les zestes, laissez-les confire 10 minutes. Égouttez-les.
3. Rincez les fraises, équeutez-les.
4. Chauffez le beurre dans une poêle à revêtement antiadhésif. Dès qu’il est chaud, ajoutez les fraises et mélangez pour bien les enrober de beurre. Saupoudrez-les de sucre et laissez-les caraméliser sur feu vif. Versez-les dans un plat de service et donnez un tour de moulin à poivre.
5. Déglacez la poêle avec le jus de l’orange. Donnez un bouillon, ajoutez les zestes et versez sur les fraises.
6. Servez avec des sablés et une glace à la vanille.

mercredi 23 février 2011

Recettes Cakes-Ginger cake

Ginger cake
Préparation : 20 mn
Cuisson : 50 mn
Pour 1 grand cake
50 g de gingembre frais
80 g de gingembre confit
4 œufs
80 g de beurre mou
1 yaourt
160 g de sucre en poudre
250 g de farine pour gâteau
1 pincée de sel
1. Préchauffez le four à 180 °C (th. 6). Beurrez un moule à cake de 28 cm.
2. Dans une jatte, fouettez le beurre mou, le yaourt, le sucre et 1 pincée de sel jusqu’à ce que le mélange soit crémeux. Ajoutez les œufs un à un tout en fouettant.
3. Pelez le gingembre frais. Pressez-le au presse-ail au dessus de la jatte. Incorporez ensuite la farine puis le gingembre confit coupé en petits morceaux
4. Versez cette pâte dans le moule.
5. Faites cuire 50 minutes au four.

lundi 21 février 2011

Recettes Fruits-Compotée de figues aux épices

Compotée de figues aux épices

Préparation :
10 mn
Cuisson :
20 mn

Pour 4 personnes

10 figues séchées
8 abricots secs

100 g de cranberries séchées

100 g de raisins secs

1 pomme

2 poires

1 orange non traitée
20 g de gingembre frais

50 cl de thé Earl Rey

1 verre de jus d’orange

1 verre de vin blanc

1 cuillerée à soupe de cannelle en poudre

1 gousse de vanille

3 étoiles de badiane

1. La veille, mettez les figues entières dans le thé chaud. Réservez.
2. Le jour même, versez le thé avec les figues dans une grande casserole. Ajoutez le vin, le jus d’orange, la cannelle et la badiane, le gingembre épluché et émincé, la gousse de vanille coupée en deux dans le sens de la longueur, les abricots, les raisins et les cranberries.
3. Épluchez la pomme et les poires, coupez-les en quartiers. Rincez l’orange et coupez-en 2 tranches. Ajoutez le tout dans la casserole. Portez à ébullition. Baissez le feu et laissez mijoter 20 minutes.
4. Servez frais.
Vous pouvez ajouter un peu de miel ou de sucre roux. Une jatte de fromage blanc ou de crème fouettée et des biscuits à la cannelle ou au gingembre donnent une petite touche épicée à cette compote si parfumée.

Recettes Fruits-Clémentines givrées

Clémentines givrées

Préparation :
15 mn
Cuisson :
sans
Congélation :
1 heure

Pour 4 personnes

12 clémentines
¼ de litre de crème glacée à la vanille
1. Coupez un chapeau sur chaque clémentine. Avec un couteau à pamplemousse, évidez-les en recueillant le jus. Grattez l’intérieur des clémentines avec une petite cuillère. Mettez la pulpe évidée dans un bol puis filtrez à travers une passoire en écrasant la pulpe avec le dos d’une cuillère pour recueillir le jus.
2. Placez les écorces évidées 30 minutes au congélateur.
3. Mélangez la crème glacée à la vanille au jus des clémentines à l’aide d’un fouet à main. Réservez également 30 minutes au congélateur.
4. Remplissez les écorces de clémentines durcies avec la glace. Recoiffez chacune de son chapeau. Réservez au congélateur jusqu’au dernier moment.

Recettes Fruits-Bananes au caramel de sésame

Bananes au caramel de sésame
Préparation :
10 mn
Cuisson : 10 mn
Pour 4 personnes :
4 bananes
75 g de cassonade
20 cl de jus d’ananas
35 g de sésame blanc non doré
1 branche de citronnelle
1. Epluchez les bananes (elles doivent être mûres mais encore fermes).
2. Dans une poêle, sur feu moyen, chauffez la cassonade avec le jus d’ananas jusqu’à l’obtention du caramel. Ajoutez le sésame, la branche de citronnelle et les bananes entières. Hors du feu, tournez délicatement les bananes dans le caramel.
3. Retirez la branche de citronnelle.
4. Servez aussitôt avec une boule de vanille.
Selon les saisons, utilisez d’autres fruits : mangue en cubes, demi-abricots ou quartiers d’agrumes.

dimanche 20 février 2011

Recettes Fruits-Compotée quetsches et figues au muscat

Compotée quetsches et figues au muscat
Préparation :
20 mn
Cuisson : 25 mn
Réfrigération : 2 heures
Pour 6 personnes
500 g de quetsches
500 g de figues
35 cl de vin de muscat
1 feuille de laurier (ou 1 cuillerée à café de laurier déshydraté)
1 cuillerée à soupe de miel de garrigue
5 grains de poivre noir
1 grappe de raisin muscat
1. Lavez et dénoyautez les quetsches. Lavez les figues et fendez-les en 2 depuis la base jusqu’à environ 1 centimètre de la queue pour ne pas séparer les 2 moitiés.
2. Mettez les quetsches dans une casserole avec le vin de muscat, la feuille de laurier, le miel et le poivre. Portez à petite ébullition, baissez le feu et laissez frémir 10 minutes.
3. Ajoutez les figues et continuez la cuisson à feu doux 15 minutes. Retirez du feu et ajoutez les grains de raisin.
4. Mélanger délicatement et versez dans une coupe ou un saladier. Laissez refroidir le tout, et réservez au réfrigérateur au moins 2 heures avant de servir.
5. Servez accompagné de glace à la vanille ou au calisson.

samedi 19 février 2011

Recettes Fruits-Compotée de mirabelles

Compotée de mirabelles
Préparation :
20 mn
Cuisson : 20 mn
Réfrigération : 2 heures
Pour 6 personnes
1 kg de mirabelles
1 citron non traité
1 orange non traité
50 cl de vin blanc doux muscat de Riversaltes
50 g de sucre en poudre
1 gousse de vanille
1 bâton de cannelle (ou 1 cuillerée à café de cannelle en poudre)
5 grains de poivre
1. Lavez, essuyez et dénoyautez les mirabelles. Zestez la moitié du citron et de l’orange.
2. Dans une casserole, versez le vin, ajoutez le sucre, la gousse de vanille fendue dans la longueur, les zestes, la cannelle et les grains de poivre. Portez à ébullition puis baissez et laissez frémir 10 minutes.
3. Ajoutez les mirabelles et poursuivez la cuisson 10 minutes. Le jus doit être sirupeux.
4. Versez dans une coupe, laissez refroidir et réservez au réfrigérateur au moins 2 heures avant de servir.
5. Servez accompagné de glace à la vanille.

Recettes Fruits-Brochettes d’abricots au romarin

Brochettes d’abricots au romarin

Préparation :
15 mn
Cuisson :
15 mn
Pour 6 personnes
9 abricots
6 branches de romarin (ou 1 cuillerée à soupe de romarin déshydraté)

2 gousses de vanille
4 cuillerées à soupe de cassonade

6 cuillerées à soupe de rhum

60 g d’amandes effilées

1. Préchauffez le four à 210 °C (th. 7).
2. Lavez et séchez les abricots. Coupez-les en 2 et enlevez le noyau. Lavez et séchez les branches de romarin. Pour embrocher plus facilement les fruits, taillez la base des branches en biseau.
3. Enfilez délicatement 3 demi-abricots sur chaque branche de romarin. Disposez les « brochettes » dans un plat à four.
4. Fendez les gousses de vanille en 2 et grattez l’intérieur pour récupérer les graines. Mélangez-les avec le sucre. Arrosez les abricots de rhum et saupoudrez-les avec le sucre à la vanille.
5. Faites caraméliser sous le gril du four 10 à 15 minutes et sortez-les.
6. Faites dorer les amandes dans une poêle sur feu vif et parsemez-en les abricots pour décorer. Servez accompagné de glace à la vanille.

vendredi 18 février 2011

Recettes Fruits-Compotée d’automne aux épices

Compotée d’automne aux épices
Préparation :
20 mn
Cuisson : 40 mn
Réfrigération : 2 heures
Pour 6 personnes
2 coings
1 citron
60 g de sucre en poudre
½ verre d’eau
1 bâton de cannelle
1 gousse de vanille
3 grosses pommes reines des reinettes
3 poires conférences
1. Epluchez les coings, coupez-les en 8, enlevez le cœur et citronnez les quartiers pour qu’ils ne noircissent pas. Mettez-les dans une casserole avec le sucre, ½ verre d’eau, la cannelle et la gousse de vanille fendue. Portez à ébullition et laissez cuire à petits feu à découvert 15 minutes.
2. Pendant ce temps, épluchez les pommes et les poires. Coupez-les en 8 quartiers et citronnez-les pour qu’ils ne noircissent pas. Mettez-les dans la casserole avec les coings lorsque ceux-ci ont cuit 15 minutes. Poursuivez la cuisson à demi-couvert environ 25 minutes jusqu’à ce que les fruits soient tendres et se délitent.
3. Laissez refroidir, versez dans une coupe et réservez au réfrigérateur au moins 2 heures avant de servir.

Recettes Fruits-Compote de coings

Compote de coings
Préparation :
10 mn
Cuisson : 40 mn
Pour 5 personnes
5 coings bien mûrs (1.2 kg)
1 citron
180 g de sucre en poudre
4 cuillerées à soupe de miel
1. Epluchez les coings. Coupez-les en quartiers. Retirez le cœur. Coupez les quartiers en morceaux. Arrosez-les de jus de citron. Plongez-les dans une casserole d’eau bouillante. A la reprise de l’ébullition, rafraîchissez-les et égouttez-les.
2. Portez à ébullition 20 cl d’eau avec le sucre. Ajoutez le miel, puis les coings. Laissez cuire à feu doux 40 minutes en mélangeant souvent.
3. Mixez. Versez sans un compotier. Laissez refroidir. Réfrigérez jusqu’au moment de servir.

Recettes Fruits-Coings rôtis au miel et romarin

Coings rôtis au miel et romarin

Préparation :
20 mn
Cuisson :
45 mn

Pour 4 personnes

4 coings bien mûrs (1 kg)
6 cuillerées à soupe de miel liquide

6 cuillerées à soupe de sucre en poudre
1 orange

1 citron
1 brin de romarin

30 g de beurre

1. Préchauffez le four à 150 °C (th. 5). Épluchez les coings. Coupez les quartiers. Retirez le cœur et les pépins. Coupez les quartiers en grosses lamelles. Arrosez-les du jus du citron. Plongez-les dans une casserole d’eau bouillante. A la reprise de l’ébullition laissez cuire 2 à 3 minutes, rafraîchissez-les et égouttez-les.
2. Mettez-les dans un plat à four beurré. Saupoudrez-les de sucre. Parsemez du reste du beurre coupé en petits morceaux et de romarin. Versez le jus de l’orange, le miel et 10 cl d’ eau. Faites cuire 40 minutes en arrosant régulièrement les coings de leur jus de cuisson.
3. Mettez les coings dans un compotier. Versez le jus de cuisson dans une casserole. Faites bouillir et réduire en sirop pendant 5 minutes. Versez-le sur les coings. Servez chaud ou tiède avec une crème glacée à la vanille
.

jeudi 17 février 2011

Recettes Fruits-Poêlée d’abricots au gingembre

Poêlée d’abricots au gingembre

Préparation :
5 mn
Cuisson :
20 mn

Pour 4 personnes

1 morceau de gingembre frais (5 cm)
800 g d’oreillons d’abricot au sirop en conserve

20 g de beurre

1. Pelez et émincez le gingembre. Egouttez les abricots et versez le sirop dans une casserole, avec le gingembre. Laissez réduire à feu moyen pendant 10 minutes.
2. Faites fondre le beurre dans une grande poêle et faites rôtir les oreillons d’abricot pendant 10 minutes, en les retournant régulièrement.
3. Répartissez les abricots dans 4 coupes, arrosez de sirop au gingembre. Dégustez chaud, tiède ou froid, avec de la glace à la vanille.
Improvisez en quelques minutes cette poêlée avec les trésors de vos placards…
Variante
Vous pouvez remplacer les abricots par des tranches d’ananas au sirop.

mercredi 16 février 2011

Recettes Fruits-Gratin d’agrumes au sabayon

Gratin d’agrumes au sabayon

Préparation :
30 mn
Cuisson : 10 mn
Pour 4 personnes
6 oranges 2 pamplemousses roses 1 citron 4 jaunes d’œufs 50 g de sucre en poudre 2 cuillerées à soupe d’eau de fleur d’oranger
1. Épluchez à vif 4 oranges, les 2 pamplemousses et le citron en éliminant toutes les peaux blanches. Séparez les quartiers. Arrosez-les avec le jus des 2 oranges restantes.
2. Disposez les quartiers d’agrumes en rosace dans des petits plats en porcelaine à feu.
3. Travaillez les jaunes d’œufs et le sucre au batteur électrique. Quand le mélange a blanchi, placez la jatte dans un bain-marie frémissant.
4. Incorporez progressivement le jus des agrumes puis l’eau de fleur d’oranger, sans cesser de fouetter pendant environ 8 minutes, jusqu’à ce que le mélange devienne mousseux. Nappez les quartiers d’agrumes de ce sabayon.
5. Faites dorer 2 à 3 minutes sous le gril du four. Servez immédiatement.

lundi 14 février 2011

Recettes Fruits-Poêlée de mirabelles au citron

Poêlée de mirabelles au citron

Préparation :
15 mn
Cuisson : 15 à 20 mn

Pour 4 personnes

800 g de mirabelles
80 g de sucre en poudre
5 cl d’eau

1 citron

½ gousse de vanille

1. Rincez les mirabelles à l’eau fraîche et séchez-les délicatement. Coupez-les en deux et retirez les noyaux.
2. Dans une grande poêle à revêtement antiadhésif, faites chauffer doucement le sucre avec l’eau, le jus de citron et la gousse de vanille fendue en deux dans sa longueur ; remuez jusqu’à ce que le sucre soit complètement dissous.
3. Ajoutez les mirabelles et secouez plusieurs fois la poêle par le manche pour bien enrober les fruits de sirop. Amenez doucement à petite ébullition, puis baissez le feu et faites cuire pendant 10 à 15 minutes en arrosant régulièrement les mirabelles avec le jus de cuisson.
4. Sortez délicatement les mirabelles de la poêle avec une écumoire, en les égouttant bien, et mettez-les dans une coupe ou répartissez-les dans des coupelles individuelles. Laissez la poêle sur le feu vif pendant 2 ou 3 minutes et faites réduire le jus de cuisson pour qu’il épaississe.
5. Grattez l’intérieur de la gousse de vanille au-dessus de la poêle pour récupérer les graines, puis jetez la gousse et versez le sirop sur les mirabelles. Laissez tiédir puis mettez au réfrigérateur jusqu’au moment de servir.
Conseil
La mirabelle, petite prune jaune à chair ferme, douce et parfumée, est produite principalement en Alsace et en Lorraine, de mi-août à septembre. Hors saison, utilisez des mirabelles surgelées.

dimanche 13 février 2011

Recettes Fruits-Figues rôties à l’estragon

Figues rôties à l’estragon

Préparation :
15 mn
Cuisson :
20 mn
Pour 4 personnes
12 figues fraîches
4 branches d’estragon

Pour le sirop

3 oranges

2 cuillerées à soupe de miel d’acacia

1. Préchauffez le four à 180 °C (th. 6).
2. Lavez les figues, séchez-les délicatement et ouvrez-les en deux dans la hauteur.
3. Préparez le sirop : mélangez le jus des 3 oranges et le miel d’acacia dans une petite casserole et portez-les à ébullition pendant 5 minutes.
4. Disposez les figues dans un plat à gratin, face bombée vers le fond ; versez par-dessus le sirop et enfournez pendant 15 minutes. Sortez le plat du four et laissez-le refroidir.
5. Lavez, séchez, effeuillez et ciselez l’estragon, puis décorez-en les figues juste avant de servir.

Recettes Fruits-Pamplemousses grillés et caramélisés

Pamplemousses grillés et caramélisés

Préparation :
10 mn
Cuisson : 2 ou 3 mn
Pour 4 personnes
2 pamplemousses roses
8 cuillerées à soupe de sucre en poudre

20 g de beurre

1. Allumez le gril du four.
2. Coupez les pamplemousses en deux dans l’épaisseur. Avec un couteau à pamplemousse, séparez la pulpe de l’écorce sans la sortir. Divisez les quartiers en les détachant des membranes avec la pointe d’un petit couteau.
3. Rangez les demi-pamplemousses dans un plat à four et saupoudrez-les largement de sucre. Répartissez en surface le beurre coupé en petits morceaux.
4. Glissez le plat sous le gril et laissez griller 2 ou 3 minutes en surveillant attentivement la cuisson. Quand le sucre caramélise, sortez le plat du four. Servez sans attendre.

samedi 12 février 2011

Recettes Biscuits-Cannelés

Cannelés

Préparation : 25 mn
Cuisson : 1 heure
Pour 12 cannelés environ
1 gousse de vanille
50 cl de lait
50 g de beurre
2 œufs entiers
2 jaunes d’œufs
250 g de sucre glace
1 cuillerée à soupe d’eau de fleur d’oranger
100 g de farine
1. Fendez la gousse de vanille en deux et grattez les graines qui se trouvent à l’intérieur. Mettez le lait dans une casserole avec la gousse de vanille et ses graines. Portez à ébullition, éteignez le feu et laissez infuser 15 minutes à couvert.
2. Préchauffez le four à 200 °C (th. 6-7).
3. Faites fondre le beurre ; fouettez les œufs entiers et les jaunes avec le sucre glace, jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Ajoutez alors le beurre juste fondu et l’eau de fleur d’oranger. Incorporez la farine et enfin délayez avec le lait vanillé.
4. Beurrez largement des petits moules à dariole cannelés. Remplissez-les aux trois quarts. Enfournez et faites cuire pendant 45 minutes environ.
5. Démoulez les cannelés juste au sortir du four et servez froid.
Conseil
Ne tardez pas à déguster ces petits gâteaux bordelais : c’est le jour même qu’ils sont les meilleurs.

vendredi 11 février 2011

Recettes Légumes-Asperges sauce aux amandes

Asperges sauce aux amandes
Préparation :
10 mn
Cuisson : 15 mn
Pour 4 personnes
1 kg de pointes d’asperges vertes
Pour la sauce
2 cuillerées à soupe de crème fraîche à 15 % de matière grasse
4 cuillerées à soupe de lait concentré demi-écrémé non sucré
20 g de parmesan râpé
20 g d’amandes en poudre
Sel et poivre du moulin
1. Epluchez les asperges et faites-les cuire à la vapeur pendant 10 minutes. Egouttez-les et laissez-les refroidir.
2. Pendant ce temps, préparez la sauce. Versez la crème et le lait dans une casserole, ajoutez le parmesan et les amandes. Salez, poivrez et faites chauffer. Retirez du feu au premier frémissement.
3. Disposez les asperges dans un plat long, sur un torchon plié en quatre. Servez avec la sauce chaude.
Voici une recette toute simple pour changer des classiques asperges à la vinaigrette.
Conseil
La cuisson des asperges à la vapeur leur évite de se gorger d’eau.
Vous pouvez faire cuire les asperges avant et préparer la sauce au dernier moment.

jeudi 10 février 2011

Lectures James Ellroy-Entretien avec James Ellroy

Entretien avec James Ellroy“La révolution ne peut venir que des femmes”Par Michel Abescat (Télérama), publié le 02/02/2011
- On pensait qu'en écrivant "Ma part d'ombre", en 1997, James Ellroy avait tourné la page de son enfance. Or l’auteur du Quatuor de Los Angeles y revient dans “La Malédiction Hilliker”, une autobiographie plus sincère et crue que jamais.
James Ellroy se met à nouveau à table. Et le menu est chargé. A nouveau le meurtre de sa mère, Jean Hilliker, retrouvée le 22 juin 1958 violée et étranglée dans un coin de la banlieue de Los Angeles. Il avait 10 ans. Trente-six ans après ce drame sordide, James Ellroy décidait de reprendre l'enquête en compagnie d'un inspecteur de police à la retraite. Ce fut Ma part d'ombre, autobiographie en noir majeur d'un éternel enfant perdu. Aujourd'hui, Ellroy remet le couvert avec La Malédiction Hilliker, sous-titré « Mon obsession des femmes ». De la mère aux épouses et amantes, de Jean à Erika en passant par Mary, Helen, Joan et Karen, de « Elle » à « Elles », l'inventaire est aussi éprouvant que fascinant. Il éclaire d'une lumière crue les sources d'une œuvre capitale. L'auteur du célébrissime Quatuor de Los Angeles (Le Dahlia noir, L.A. Confidential...) et de la trilogie Underworld USA, gigantesque entreprise de démolition du mythe de l'Amérique, apprécie à l'évidence la mise en scène de soi. Peut-être n'a-t-il jamais été aussi sincère...
La Malédiction Hilliker est votre deuxième livre autobiographique après Ma part d'ombre, paru en France en 1997. Que vouliez-vous ajouter ?Ma part d'ombre était une enquête sur le viol et le meurtre de ma mère, jamais élucidés. Une manière de me réconcilier avec elle, de la reconnaître après des années de rejet. J'ai longtemps détesté ma mère, reproduisant le leitmotiv de mon père, auquel je voulais donner des preuves de mon attachement : « C'est une alcoolique et une traînée. » Je la détestais aussi parce que je la désirais de diverses façons. A l'époque de Ma part d'ombre, j'étais obsédé par le crime dont ma mère a été victime. Aujourd'hui, la situation est différente. J'ai voulu écrire ce nouveau livre parce que, par bien des aspects, il contredit le précédent. J'ai fini par comprendre que le lien entre ma mère et moi n'était pas une histoire de meurtre, mais une histoire d'amour. Je me suis peu à peu rendu compte que la ligne de force de mon existence n'était pas la mort de ma mère, mais mon obsession des femmes.
Vous avez à l'évidence le goût de la confession. A quoi correspond-il ?Il y a dans mon dernier roman, Underworld USA, un personnage directement inspiré d'une des femmes qui ont compté dans ma vie, Joan. A un moment, ce personnage, qui porte le même prénom, s'adresse à Don Crutchfield, un chauffeur de détective privé, solitaire, voyeur obsessionnel, dont je me sens très proche. Elle le place devant cette alternative : faire face à ce qui le hante ou ne rien faire. Personnellement, j'ai choisi. Voici une première explication. Je n'éviterai pas la seconde : ce goût de la confession tient à mon égotisme. J'adore écrire sur moi, c'est clair. Enfin, troisième raison, dans ce genre littéraire qu'on appelle les Mémoires ou l'autobiographie, peu d'ouvrages me semblent réellement justifiés parce qu'ils ne concernent strictement que ceux qui les écrivent. Dans La Malédiction Hilliker, je crois qu'il y a au moins deux thèmes universels. Ils sont au cœur de mes préoccupations : la violence envers les femmes et l'exploration des relations entre les hommes et les femmes.
Cette hantise des violences contre les femmes remonte évidemment à votre enfance...Quand j'étais gamin, je lisais beaucoup de récits policiers, ils m'attiraient, mais je ne pouvais supporter les scènes de femmes maltraitées. A la télévision, c'était pareil, j'étais incapable de les regarder. Cela me ramenait à ma mère. A elle, que je voulais éviter. Et j'ai fini par écrire des livres qui, pour la plupart, traitent de ce sujet. C'est la différence entre l'enfant que j'étais et l'homme que je suis devenu.
Votre livre traite de votre quête des femmes. Vous vous décCouleur du texterivez obsédé par le sexe et en même temps vous semblez avoir une conception très romantique de l'amour...Je suis depuis toujours un romantique. C'est beaucoup plus important pour moi que le sexe, même dans mes relations avec les prostituées, et ça explique la présence récurrente de Beethoven dans mon livre. Ado, j'avais collé un portrait de lui au-dessus de mon lit. Beethoven est une des figures marquantes de ma vie, plus importante que celle de mon père. Je n'avais ni frère ni sœur, aucun modèle vers lequel me tourner. Alors j'ai choisi Beethoven, qui incarne à mes yeux le romantisme. Ses grandes œuvres musicales, que je cite, mes expériences mystiques, que je raconte, les romans que j'ai écrits, ces Mémoires que je viens de publier, les relations entre les hommes et les femmes telles que je les vis, sont pleins de cette vision romantique du monde. Mon livre est un manifeste contre le minimalisme à la mode, contre le postmodernisme et contre l'ironie ambiante.
Vous laissez aussi transparaître une grande fragilité dans vos relations avec les femmes, même si l'on retrouve tous les archétypes de la virilité brutalement affirmés – la vigueur des élans amoureux, les allusions multiples à la taille du sexe de vos concurrents – qui sont de tous vos livres.Quand vous commencez à occuper une place importante dans la littérature et que l'on parle de vous un peu partout, des idées fausses se mettent à circuler sur votre compte. On me prête, par exemple, une jeunesse de grand criminel parce que j'ai raconté mes frasques d'adolescent. C'est vrai que j'ai fauché dans les magasins, que j'ai, à un moment de ma vie, pris l'habitude de m'introduire dans les maisons des filles qui m'attiraient et que j'observais par la fenêtre. J'y ai commis de menus larcins, j'ai tâté de l'alcool, des amphètes et de certains médicaments. Quand j'ai entendu ce qu'on racontait sur moi, j'ai essayé d'expliquer que mes exploits criminels n'avaient été que très mineurs. En vain. C'est pour cette raison aussi que j'ai voulu écrire cette nouvelle autobiographie, en exposant ma vie intérieure à cette époque-là.
Quand vous évoquez la possibilité d'avoir des enfants – que vous n'avez finalement jamais eus –, ce sont toujours des filles. Pourquoi ?Parce que, de cette façon, j'aurais pu être entouré d'encore plus de personnes de sexe féminin !
Dans Underworld USA, le dernier volume de votre trilogie historique sur l'Amérique des années 1960, la rédemption vient des femmes. Et c'est ce que vous cherchez auprès d'elles dans La Malédiction Hilliker.L'événement important, c'est ma dépression nerveuse, qui a commencé ici, à Paris, en 2001. Mon couple avec ma femme d'alors, Helen, battait de l'aile. Tous les compartiments de ma vie ont cédé d'un seul coup. J'étais perdu. Jusqu'à ma rencontre avec Joan, une femme de gauche, militante, féministe. Nos différences étaient flagrantes, tout nous séparait, apparemment nous n'étions pas faits pour vivre ensemble. Elle m'a pourtant sorti de ma dépression. Et déclenché la genèse spirituelle d'Underworld USA. Le personnage qu'elle m'a inspiré, Joan, la « Déesse rouge », est devenu une des figures centrales du roman. De même que Karen, que j'ai rencontrée plus tard, dont j'ai fait Karen Sifakis, la pacifiste. Grâce à elles, le livre s'est imposé à moi. Et c'est alors que j'ai compris que la révolution ne pouvait venir que des femmes. Cette conviction est au centre du roman.
A la fin de Ma part d'ombre, on avait le sentiment que vous aviez enfin retrouvé votre mère et que la page, d'une certaine manière, était tournée. La Malédiction Hilliker montre que vous êtes toujours à sa poursuite...Tout au long de ma vie, ma mère a pris de nombreuses formes féminines. Les femmes les plus importantes de ma vie, Helen, Joan, Karen, Erika sont arrivées très tard, quand j'avais 40, 50, et même 61 ans pour Erika. Comme si aucune place n'était disponible avant. Et je ne peux pas nier l'ironie qu'il y a à rencontrer, à cet âge avancé, le fantôme de Jean Hilliker, car de toutes les femmes que j'ai connues, Erika est celle qui, physiquement, ressemble le plus à ma mère.
Derrière la voix de l'homme de 62 ans, c'est parfois encore celle du petit garçon de 10 ans que l'on entend...Intéressant... Ce livre où je refais le chemin de tout ce que j'ai vécu est pourtant écrit dans la langue du roman noir, il emprunte son style au hard-boiled des années 1950. On y trouve nombre de mots crus, vulgaires, rugueux. Mais c'est aussi un livre où je parle de Dieu, de mon sentiment religieux, comme jamais je ne l'avais fait jusqu'à présent. Par bien des aspects, c'est mon livre le plus franc, le plus sincère.
Quel jugement portez-vous sur votre père, mort quand vous aviez 17 ans ? Quelle place tient-il aujourd'hui ?Ma mère était une figure mystique, elle avait de la personnalité, beaucoup de cran, c'était l'élément dominant du couple. Et puis elle a été assassinée. Mon père, dans ses meilleurs jours, était un homme amusant, il avait du bagout, mais il était faible et extrêmement fainéant. Le pasteur de notre quartier l'appelait « l'homme blanc le plus paresseux du monde ». Je suis sûr qu'il y a quelques clochards, ici à Paris, qui sont également paresseux. Mon père tiendrait son rang parmi eux.
Comment est né votre désir d'écrire ? Est-il lié à la mort de votre mère ?J'avais ce désir bien avant la disparition de ma mère. Il me vient des livres. Très jeune, la lecture de romans était ma seule distraction. Et il me semblait que je n'avais pas besoin de travailler à l'école pour devenir écrivain. J'étais un jeune garçon solitaire dont les seuls amis et les meilleurs moments venaient des livres.
A lire votre dernier ouvrage, cela n'a pas changé. Votre obsession semble autant celle des femmes que celle d'écrire...C'est mon principal moteur : écrire plus et plus et plus, des livres de plus en plus ambitieux, de plus en plus vastes. Je suis content que ce texte autobiographique soit terminé. Je n'en écrirai plus jamais d'autre. Dieu merci, j'ai rencontré la femme de ma vie, Erika Schickel, à qui l'ouvrage est dédié. Aujourd'hui, à 60 ans passés, mon ambition est d'écrire des romans meilleurs que les précédents, plus longs, plus importants. Et plus profonds.
Vous écrivez souvent sur l'Histoire. Pourquoi avoir choisi la fiction plutôt que l'essai ?Parce que ce n'est pas la stricte vérité qui m'intéresse. Je prends les événements historiques et je les réécris selon mes propres critères. Tous ces grands événements ont été vécus et façonnés par une foule d'inconnus. Et qui le resteront. Ce sont eux que je cherche à faire surgir.
Comment procédez-vous ?D'abord, je mets en scène les personnages historiques. Ils sont incontournables, je les recrée. Et puis il y a les héros ellroyens, les archétypes, le combinard, le flic pourri, l'avocat véreux, le chauffeur comme Don Crutchfield dans Underworld USA. Et tous ces personnages de fiction sont embarqués dans le flot de l'Histoire. J'ai moi-même ce sentiment d'être emporté dans ce raz de marée et je joue le rôle d'une sorte d'observateur, de voyeur des événements. Il me faut cependant des années pour que l'Histoire vécue, celle des années 1960 par exemple, se présente à moi dans une forme que je puisse coucher sur le papier. J'ai besoin de recul et d'une longue maturation.
La littérature peut-elle être une consolation ?Elle me permet de prendre mes distances avec le monde extérieur, elle me pousse à réfléchir, me donne la possibilité de créer mon univers, de refaire l'Histoire, de faire vivre des événements de la vie réelle et d'autres sortis de mon imagination. J'ai une vie intérieure très riche, féconde ; la littérature et l'imaginaire constituent un refuge quand le monde extérieur m'est insupportable.
Vous racontez que vous passez de longues heures, dans le noir, à méditer...Je m'allonge dans l'obscurité, rideaux tirés, lumière éteinte, je ferme les yeux et je réfléchis. Voilà cinquante ans que je pratique la méditation dans ces conditions. Les images mentales que je projette sont à l'origine de mes livres, j'en élabore le fonctionnement, allongé dans le noir, je mets au point les détails, je définis les émotions qu'ils vont transmettre...
Voilà un Ellroy bien différent de l'image qu'il s'emploie souvent à donner, impatient, provocateur, survolté...C'est un numéro que je joue. J'adore me donner en spectacle. Il n'y a rien de plus ennuyeux qu'un écrivain qui ne sait pas parler en public, qui lit ses textes d'une voix timide et monotone. Alors, c'est vrai, il y a une part de provocation dans mon personnage public. Cela fait partie du spectacle.
Vous aviez situé votre premier Quatuor de Los Angeles dans les années 1940-1950. Le prochain se déroulera pendant la Seconde Guerre mondiale, c'est-à-dire avant le meurtre d'Elizabeth Short, le « Dahlia noir », survenu en 1947...Il commencera avec l'attaque de Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, et se terminera à la fin de la guerre. On y trouvera deux personnages en chair et en os : Elizabeth Short et Jean Hilliker.
Comme vous l'avez dit, vous affirmez aujourd'hui clairement votre foi. « La main de Dieu, écrivez-vous, n'est pas étrangère à ce qui m'est arrivé... » Vous confirmez ?Oui, je suis un mystique, je suis un protestant, je suis un chrétien. Je crois aussi à l'invisible, à ce que je ne peux voir ni toucher. La foi me magnétise, elle me permet d'adhérer au monde. C'est le résultat de l'éducation que j'ai reçue, peut-être aussi de mon existence solitaire, et je crois fermement que les gens qui fondent leur vie sur la foi sont plus solides.
Enfant, vous avez imaginé être responsable du meurtre de votre mère car vous aviez souhaité sa mort quelques semaines auparavant. Cette « malédiction » vous a longtemps poursuivi. Aujourd'hui, diriez-vous que vous êtes maudit ou sauvé ?Sauvé. Sans aucune hésitation, j'ai trouvé le salut.

mardi 8 février 2011

Recettes Cakes-Cake raisins et fruits confits

photo: cgourmand.fr*
Cake raisins et fruits confits
Préparation : 25 mn
Cuisson : 45 mn
 

Pour 8 personnes
 100 g de raisins de Corinthe
100 g de fruits confits coupés en dés
1 petit verre de rhum
175 g de beurre ramolli + 10 g pour le moule
125 g de sucre en poudre
1 pincée de sel
3 œufs
270 g de farine
11 g de levure chimique

1. Lavez les raisins. Faites-les macérer dans le rhum avec les fruits confits.
2. Travaillez le beurre en pommade dans un saladier. Ajoutez le sucre petit à petit à petit ainsi que le sel. Travaillez le mélange jusqu’à ce qu’il soit onctueux. Incorporez les œufs entiers l’un après l’autre. Versez ensuite 250 g de farine d’un seul coup.
3. Egouttez les fruits confits et les raisins secs, roulez-les dans 2 cuillerées à soupe de farine (ainsi farinés, ils ne tomberont pas au fond du moule), puis ajoutez-les dans la pâte, ainsi que le rhum de macération. Incorporez la levure et mélangez tous les ingrédients.
4. Préchauffez le four à 210 °C (th. 7).
5. Beurrez un papier sulfurisé, tapissez-en l’intérieur d’un moule à cake de 24 cm de diamètre. Versez-y la pâte : elle doit le remplir aux deux tiers seulement.
6. Faites cuire dans le four à 210 °C (th. 7) pendant 10 minutes, puis réduisez la température à 150 °C (th. 5) et laissez cuire encore pendant 35 minutes.
7. Démoulez le cake à la sortie du four et laissez-le refroidir sur une grille.
Variante 

Préparez un cake au miel et aux cerises confites : procédez de la même façon en diminuant la quantité de sucre de 100 g et en ajoutant 2 cuillerées à soupe de miel liquide. Remplacez les raisins et les fruits confits par 125 g de cerises confites. Décorez le cake avec des bâtonnets d’angélique.

dimanche 6 février 2011

Recettes Gratins-Crumble de saumon au poireau

Crumble de saumon au poireau
Préparation :
20 mn
Cuisson : 40 mn
Pour 6 personnes
1 kg de saumon frais
6 blancs de poireaux
4 cuillerées à soupe d’huile d’olive
5 cl de vin blanc
3 œufs
10 cl de crème fraîche liquide
1 cuillerée à café de fécule de maïs
1 cuillerée à soupe de thym
Sel et poivre du moulin
Pour le crumble :
150 g de flocons d’avoine
90 g de beurre
2 cuillerées à soupe de ciboulette ciselée
1 cuillerée à soupe d’échalote hachée
1. Nettoyez les blancs de poireaux et coupez-les en rondelles de 1 à 2 cm. Faites-les fondre dans une sauteuse avec l’huile d’olive, à feu doux. Ajoutez le vin blanc, salez, poivrez et laissez mijoter 10 minutes à couvert.
2. Pendant ce temps, battez les œufs avec la crème, puis ajoutez la fécule de maïs. Coupez le saumon en petits cubes.
3. Répartissez les poireaux et le saumon dans des ramequins individuels ou dans un plat à gratin. Versez la crème aux œufs dessus et parsemez de thym.
4. Préchauffez le four à 200 °C (th. 6-7).
5. Préparez le crumble : dans un mixeur, versez d’abord les flocons d’avoine et donnez quelques impulsions pour obtenir une poudre très grossière. Ajoutez alors le beurre, la ciboulette et l’échalote. Mixez par impulsions brèves afin que le mélange devienne grumeleux sans pour autant former une pâte.
6. Emiettez uniformément le crumble sur la préparation au saumon. Enfournez et laissez cuire 10 minutes, puis baissez le four à 180 °C (th. 6) et poursuivez la cuisson environ 15 minutes, jusqu’à ce que la surface du crumble soit dorée.
7. Servez à la sortie du four.
En provenance du Pacifique ou de l’Atlantique, le saumon d’élevage a définitivement conquis notre table. Sa texture et sa finesse présentent de subtiles nuances selon son origine, mais qu’il soit de Norvège, d’Irlande ou d’Ecosse, il est délicieux. Le saumon sauvage reste en revanche un produit de luxe.
Variantes
Pour varier les saveurs, remplacez les poireaux par des oignons nouveaux, des feuilles de bettes ou de la chicorée. Vous pouvez aussi ajouter au crumble 2 cuillerées à soupe de parmesan râpé.

samedi 5 février 2011

Recettes Gratins-Crumble de pommes à la cannelle

Crumble de pommes à la cannelle

Préparation :
10 mn
Cuisson :
25 mn
Pour 6 personnes
1 kg de pommes Golden
1 citron

1 noix de beurre
Pour le crumble :

100 g de farine

150 g de beurre froid
70 g de cassonade

1 sachet de sucre vanillé

1 cuillerée à soupe de cannelle moulue

30 g d’amandes effilées
Sel

1. Préchauffez le four à 190 °C (th. 6-7) et beurrez un plat à gratin.
2. Lavez, pelez et épépinez les pommes. Détaillez-les en gros dés dans le plat, puis arrosez-les du jus de citron.
3. Pétrissez la farine, 100 g de beurre froid, la cassonade, 1 pincé de sel, le sucre vanillé et la moitié de la cannelle pour obtenir un sable grossier. Ajoutez ensuite les amandes effilées et mélangez bien.
4. Répartissez ce crumble aux amandes sur les pommes, puis parsemez-le de petits dés de beurre et de pincées de cannelle. Mettez au four pour 15 minutes.
5. Dégustez chaud ou tiède, avec une boule de glace à la vanille ou aux amandes, ou de la crème fraîche.
Ce dessert anglo-saxon a largement conquis nos tables et ses versions sucrées et salées sont de plus en plus nombreuses. Voici toutefois la recette traditionnelle originale. A essayer avant d’improviser pour l’adapter à tous les fruits que vous aimez !
Variante
Vous pouvez préparer de la même façon un crumble mi-poire, mi-pomme.

Recettes Gratins-Pommes de terre farcies et gratinées au cantal

Pommes de terre farcies et gratinées au cantal

Préparation :
10 mn
Cuisson : 55 mn
Pour 4 personnes
4 grosses pommes de terre
50 g de cantal râpé
1 œuf

4 cuillerées à soupe de crème fraîche
50 g de beurre mou

Sel et poivre du moulin

1. Lavez soigneusement les pommes de terre et coupez-les en deux dans le sens de la longueur. Evidez-les en réservant la chair.
2. Préchauffez le four à 200 °C (th. 6-7).
3. Râpez finement la chair réservée et mélangez-la avec la moitié du fromage, l’œuf, la crème fraîche et le beurre. Salez et poivrez.
4. Remplissez les moitiés de pommes de terre avec ce mélange, saupoudrez du reste de fromage et faites gratiner pendant 50 minutes à 1 heure.
Raffiné et économique, ce plat au parfum du terroir est traditionnellement cuit sous les cendres dans du papier aluminium. Il est parfait pour préparer un petit repas à l’improviste, lorsque vous n’avez pas grand-chose dans votre réfrigérateur.
Variante
Pour un plat plus consistant et pour les grands appétits, doublez les quantités et entourez chaque pomme de terre d’une tranche de jambon que vous fixerez avec une pique à cocktail en bois.

vendredi 4 février 2011

Recettes Gratins-Gratin de fruits rouges au sabayon

Gratin de fruits rouges au sabayon

Préparation :
20 mn
Cuisson : 15 mn
Pour 6 personnes
150 g de fraises
150 g de fraises des bois

150 g de cassis

150 g de mûres

2 œufs entiers

3 jaunes d’œufs

50 g de sucre en poudre

1 sachet
de sucre vanillé
2 cuillerées à soupe de cassonade

50 cl de champagne

1. Lavez rapidement les différents fruits et égrenez-les. Egouttez-les soigneusement. Répartissez-les dans des petites coupelles allant au four.
2. Faites chauffer de l’eau dans une grande casserole. Placez une casserole plus petite dans la première, cassez-y les œufs entiers, ajoutez les jaunes, le sucre en poudre et le sucre vanillé. Battez vigoureusement au fouet électrique de préférence, puis versez peu à peu le champagne. Continuez à battre en maintenant le bain-marie à frémissement, jusqu’à ce que le mélange devienne mousseux.
3. Préchauffez le gril du four.
4. Répartissez le sabayon au champagne sur les fruits, saupoudrez de cassonade et faites griller 3 à 5 minutes, jusqu’à ce que la surface soit caramélisée. Servez immédiatement.
Les fraises du Périgord, notamment la Gariguette, sont parmi les plus savoureuses et les plus appréciées. On les trouve sur les marchés d’avril jusqu’à octobre.
Variantes
Vous pouvez de la même façon préparer un gratin de fruits exotiques ou de mirabelles et de myrtilles.

Recettes Gratins-Gratin de fromage blanc à la mangue

Gratin de fromage blanc à la mangue

Préparation :
15 mn
Cuisson : 15 mn
Pour 4 personnes
3 mangues
½ citron vert non traité

75 g de sucre en poudre

2 cuillerées à soupe de farine

2 cuillerées à soupe de sucre glace

3 jaunes d’œufs

350 g de fromage blanc

½ cuillerée à café d’extrait de vanille

30 g de beurre
1. Râpez le zeste du citron vert et pressez son jus. Pelez les mangues et coupez-les en lamelles.
2. Dans une poêle antiadhésive, faites fondre le sucre glace. Ajoutez le jus et le zeste du citron puis les lamelles de mangue. Laissez caraméliser 2 à 3 minutes en mélangeant. Beurrez 4 petits plats à gratin et disposez-y mes lamelles de mangue.
3. Préchauffez le four à 240 °C (th. 8).
4. Fouettez le sucre en poudre avec les jaunes d’œufs puis ajoutez le fromage blanc et l’extrait de vanille.
5. Versez cette préparation sur les tranches de mangue et faites gratiner environ 10 minutes. Servez chaud ou tiède.
On trouve des mangues presque tout l’année : du Brésil, de septembre à janvier, et d’Afrique, de mars à juillet. Certaines sont petites et restent vertes même mûres, d’autres sont plus grosses et à la peau bien orangée. Pour les choisir, fiez-vous à leur parfum et à leur consistance, qui doit être souple mais pas molle.
Conseil
Vous pouvez servir ce gratin avec un coulis de fruits jaunes ou un sorbet : l’association chaud-froid est très appréciée.