dimanche 2 août 2020

Lectures Henning MANKELL-Le cerveau de Kennedy


Henning MANKELL Le cerveau de Kennedy 
Traduit du Suédois par Rémi Cassaigne 

(4ème de couverture) Automne 2004, Louise Cantor quitte son chantier de fouilles de Péloponnèse pour rentrer en Suède. Impatiente de revoir son fils, elle le trouve mort dans son appartement de Stockholm. Qui a tué Henrik ? Pas un instant Louise ne veut croire que son fils unique se soit suicidé. Avec l’énergie du désespoir et une obstination d’archéologue, elle va tenter de reconstituer fragment par fragment les dernières années d’une vie brutalement interrompue. Secondée par Aron, le père d’Henrik qu’elle a déniché au fin fond de l’Australie, Louise découvre que son fils avait une vie secrète, émaillée d’inquiétantes zones d’ombre. Pourquoi Henrik s’intéressait-il tant au cerveau du président Kennedy, disparu lors de son autopsie ? Pourquoi avait-il un appartement clandestin à Barcelone ? D’où provenaient les grosses sommes d’argent dont il disposait ? Que faisait-il au Mozambique dans un mouroir pour malades atteints du sida ? Quand Aron disparaît brusquement sans laisser de traces, Louise comprend qu’elle est aux prises avec des forces occultes qui la dépassent. Au bord du gouffre mais plus déterminée que jamais, ses pas la conduisent au cœur au cœur de l’Afrique. Une vérité effroyable l’y attend. A travers ce récit palpitant et lucide, Henning Mankell exprime sa colère contre le cynisme du monde occidental face au lent naufrage d’un continent rongé par le sida. Henning Mankell, né en 1948, écrivain multiforme, lauréat de nombreux prix littéraires, est le père du célèbre inspecteur Wallander. Il partage sa vie entre la Suède et le Mozambique. 

(Les personnages principaux :) Louise Cantor, Henrik et Aron Cantor, Lucinda. 
(1ere phrase :) La catastrophe se produisit à l’automne, et s’abattit sur elle à l’improviste. 

(Dernière phrase :) Il attendit qu’elle passe les contrôles de sécurité pour quitter le hall des départs et disparaître. 390 pages – Editions Seuil 2009 pour la traduction française 

(Aide mémoire perso :) Contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, Le Cerveau de Kennedy ne parle pas du cerveau de Kennedy, ou plutôt seulement en tant que métaphore de ce que l’on cache au public. Ce roman ne fait pas partie de la série qui met en scène l’inspecteur Kurt Wallander, il ne se passe pas non plus en Suède, ou très peu, puisqu’il nous mène, entre autres, en Australie, en Espagne et au Mozambique. Henrik Cantor, un jeune homme de 25 ans, est retrouvé mort dans son lit à Stockholm, aucune trace de violence apparente. La police conclut à un suicide, après que l’autopsie révèle l’ingestion massive de somnifères, mais Louise, la mère de Henrik, archéologue qui revenait de fouilles en Grèce lorsqu’elle a fait la macabre découverte, ne veut pas y croire. Alors elle se met à la recherche d’Aron, le père de Henrik, sorti depuis longtemps de sa vie, et après l’avoir débusqué en Australie, elle l’entraîne sur les traces de son fils. Elle s’aperçoit rapidement que celui qu’elle croyait connaître la préservait de toute une partie de sa vie. Elle découvre qu’il avait un appartement à Barcelone, plusieurs liaisons amoureuses à la fois, et qu’il s’intéressait à la vie de femmes africaines atteintes du Sida. Elle se rend alors au Mozambique, où elle découvre une vérité épouvantable, qui avait conduit son fils à l’engagement, mais peut-être aussi à une fin prématurée… Le Cerveau de Kennedy aurait pu être un bon roman, si Henning Mankell avait pris la peine d’élaborer un scénario et des personnages crédibles. Henrik, supposé nous apparaître comme mystérieux et insaisissable, est tout simplement incohérent et à aucun moment on n’arrive à avoir de l’empathie pour ce personnage qu’on n’arrive pas à cerner. Louise, qui dès la première nuit passée dans un hôtel chic, avoue que cela n’est pas dans son budget, enchaîne les voyages en avions et nuits dans des hôtels de luxe, donnant le tournis au lecteur. On peut comprendre qu’une archéologue se lançant dans une enquête ne va pas obtenir les résultats d’un policier, mais il me semble qu’en tant que lecteur, on était en droit d’attendre plus de réponses… L’intrigue est bâclée, et, si l’histoire devient un peu plus intéressante dans le dernier tiers du bouquin, elle est très longue à démarrer si bien qu’on se demande si elle va finalement nous mener quelque part. Henning Mankell, dans une postface, évoque la colère qui l’a poussé à écrire ce roman. Il semble en effet que l’impulsivité l’ait emporté sur la réflexion dans la construction de cette histoire. Dommage… Mon conseil: lisez plutôt les enquêtes de l’inspecteur Wallander.

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